La diplomatie mauritanienne et l’esclavage
En l’an 2002, au Canada, l’Ambassadeur de Mauritanie, dans ce pays, Abderrahim Ould
Hadrami, a été accusé par les autorités canadiennes de pratiques esclavagistes.
En rejoignant son poste d’ambassadeur, Abderrahim Ould Hadrami et sa famille, étaient
accompagnées d’une très jeune Hartania (esclave).
Traditionnellement une femme berbère ou arabe ( ici il s’agit d’une berbère ) doit avoir une
esclave. Malgré sa jeunesse, la petite Hartania faisait tous les travaux de la maison : cuisine
(méchoui et thé), nettoyage de la résidence, faisait manger et coucher les petits enfants.
Elle dormait dans la cuisine à 2 heures du matin. Puis à 6 heures, elle était debout pour
préparer les enfants de l’Ambassadeur à aller à l’école. Elle les dépose et revient à la
résidence continuer le travail incessant.
Les responsables de l’école où apprennent les enfants de l’Ambassadeur se sont interrogés.
Comment se fait-il que cette petite fille, à savoir la petite Hartania amène et ramène des
enfants quasiment de son age, eux reste à l’école elle retourne à la maison ?
D’autres signes physiques les ont poussés a s’interroger :
La petite Hartania était physiquement fatiguée et mal nourrie. C’est pourquoi le directeur de
l’école en question a convoqué Abderrahim Ould Hadrami, ambassadeur de Mauritanie au
Canada.
Question du directeur d’école : » Pourquoi la petite fille qui amène vos enfants à l’école, ne
va pas elle-même à l’école ? «
Réponse du minable Ambassadeur : »C’est ma fille, j’ai choisi de ne pas l’envoyer à l’école! «
Pour prouver au directeur de l’école qu’il s’agit bien de sa fille, il montra son passeport
diplomatique sur lequel figurent le nom et la photo de la petite Hartania, en tant que sa fille.
Réponse du directeur : » Si elle est votre fille, votre fille a l’âge d’aller à l’école, elle doit aller
à l’école « .
A la fin de cet échange, le directeur de l’école saisit son ministère de tutelle, lequel saisit à
son tour le ministère des affaires étrangères du Canada.
L’Ambassadeur de Mauritanie Abderrahim Ould Hadrami, a été convoqué par le ministre des
affaires étrangères du Canada, puis l’affaire à été portée à la connaissance de la présidence de
la république Islamique de Mauritanie.
L’Ambassadeur n’a pas été sanctionné pour pratique esclavagiste. Bien au contraire, il a été
muté en Côte d’ Ivoire. Là, il peut pratiquer l’esclavage à sa guise.
Pourquoi le ministère des affaires étrangères de Mauritanie, dirigé depuis deux ans par Dah
Ould Abdi, ancien ambassadeur de Mauritanie à Paris, jadis apprécié dans les milieux
diplomatiques en France, a donné un passeport à Abderrahim Ould Hadrami sur lequel figure
la photo d’une petite Hartania (esclave), comme sa fille, alors qu’il s’agit d’une noire et
esclave de la femme de l’intéressé ?
- C’est une preuve de comportement esclavagiste au plus haut niveau de l’ Etat
Mauritanien.
- La mutation en Côte d’Ivoire n’est pas une sanction. Elle permet au minable
Ambassadeur et au minable Etat qu’il représente de cacher leurs pratiques
esclavagistes. En effet, ce n’est pas dans un Etat Africain que les pratiques
esclavagistes seront dénoncées.
- Rappelez-vous le Cri du Hartani n°3, dans lequel je dénonçais le comportement
esclavagiste de Abderrahim Ould Hadrami, ancien directeur du Département Afrique
au ministère des affaires Etrangères de Mauritanie. Le ministre de l’Education du
Canada vient d’administrer la preuve que la Mauritanie est un état esclavagiste.
L’ A H M E lance un appel aux organisations des droits de la personne, ivoiriennes et
internationales afin de surveiller et de dénoncer les comportements esclavagistes des
diplomates mauritaniens en général et surtout ceux d’Abderrahim Ould Hadrami qui ne
renonce pas à l’esclavage parce qu’inscrit dans la moelle, dans ses os et dans ses gênes.
M. Mohamed Yahya Ould CIRE
Président de AHME