Une feuille de route commune aux 15 états de la CEDEAO auxquels s’ajoutent la Mauritanie et l’Algérie dans le cadre de la lutte contre la traite des êtres humains. C’est la conclusion de la conférence régionale sur la question qui s’est tenue les 25 et 26 avril 2023 à Freetown en Sierra-Leone, indique une note d’information consultée par Cridem.
Il s’agit d’un document qui relève les défis et propose des solutions contre la traite des êtres humains, approfondit la coopération et la coordination régionales afin de renforcer les mécanismes de collecte et de partage des données au sein de l’Afrique de l’Ouest.
Lors de cette rencontre régionale, « le commissaire aux Droits de l’Homme [Cheikh Ahmed Ould Ahmed Salem Ould Sidi] a présenté au cours de la table ronde ministérielle à huit-clos, un exposé sur la feuille de route proposée pour lutter contre le trafic des personnes dans la région, au côté d’autres présentations animées par les techniciens sur l’expérience mauritanienne dans cette lutte adoptée en 2020 et les perspectives d’avenir », indique l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI).
Pour rappel, l’Assemblée nationale mauritanienne a adopté, le 7 juillet 2020, une nouvelle loi contre la traite des personnes et a approuvé la réforme de la loi contre le trafic illicite de migrants. Des instruments pour contribuer à renforcer le cadre juridique existant pour réprimer et punir les auteurs de ces crimes et offrir une protection et une aide renforcées aux victimes.
La réforme visait à aligner la législation nationale de lutte contre la traite des personnes adoptée par la Mauritanie en 2003 sur le Protocole de Palerme des Nations Unies visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, que le pays a ratifié en 2005.
Février dernier, la Mauritanie a créé l’Instance Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic de Migrants (INLCTPTM) pour intensifier les efforts du gouvernement dans la lutte contre ces phénomènes à travers un mécanisme de référencement et d’orientation des victimes, qui crée un cadre de coopération permettant aux départements concernés de fournir des services grâce au partenariat entre les autorités administratives et judiciaires, les acteurs de la société civile et les agences du système des Nations Unies.
Cette instance apporte un soutien et une aide aux victimes d’une part, et aux organisations de la société civile travaillant sur le terrain en les aidant à mettre en œuvre leurs programmes d’autre part.
Le 30/04/2023
Par La rédaction de Cridem