C’est l’ère de démarcation du diktat des autorités supérieures du pays et de l’impunité, peut-on se permettre de dire, avec cette sortie sans précèdent de 118 religieux les plus illustres de la Mauritanie, pour exiger d’une même voix, que la vérité, toute la vérité, relative à la mort tragique de feu Souvi Ould Cheibani soit établie, appelant en conséquence les autorités à mettre la lumière sur ce drame qui a indigné toute la Mauritanie et de situer les responsabilités.
Les érudits et les imams qui comptent parmi eux l’illustre prêcheur Mohamed El Hacen Ould Deddew ont appelé les autorités à poursuivre l’enquête diligentée sur ledit homicide, dont les premiers résultats tirés de l’autopsie ont montré une mort consécutive à des violences physiques d’une brutalité inouïe commises sur la personne du défunt, par d’impitoyables policiers, au cours de sa détention.
Cet appel des religieux intervient par ailleurs dans un contexte marqué par une discordance humiliante entre les PV établis sur la mort de Ould Souvi, par la Direction Générale de la Sureté Nationale (DGSN) d’une part et le commissariat de police de Dar Naim 2, d’autre part.
Alors que la DGSN parle dans ses rapports de mort consécutive à un malaise, dans le but de faciliter la consommation de la bavure par l’opinion publique, occultant le fait que le défunt a été menotté et brutalisé, les flics de Dar Naim ont cité dans leurs PV ces détails importants.
Rien ne préserve la vie, ne cicatrice du meurtre et du crime et ne dissuade de l’injustice et l’agression, à part l’application de la Charia dans tous les domaines de la vie, y compris celui des punitions, où il est nécessaire d’appliquer El Qhissas (l’impunité) et les sanctions, indique le communiqué signé par les 118 érudits.
Le groupe des religieux en question a présenté également ses condoléances à la famille du défunt, en particulier à son honorable mère et à toute sa famille et ses proches.
Par Oumlbenina Mint Bamba
Source: Senalioune