Au gré de nos maîtres…

Elles auront lieu en Octobre 2023. Du moins si l’on respecte les délais normaux d’une législature. Pourtant on en parle déjà comme si elles pointaient à l’horizon. Le ministère de l’Intérieur a déjà tenu plusieurs réunions avec les partis politiques et un consensus, que certains n’hésitent pas à qualifier de précaire, a déjà été trouvé. L’état de grâce, dont a bénéficié Ghazwani depuis son arrivée au pouvoir, a encore de beaux jours devant lui. Mais les élections législatives, municipales et régionales, première épreuve grandeur nature à laquelle il est confronté, risque de ne pas être de tout repos. Il a certes envoyé au front son homme à tout faire, celui qui avait supervisé les élections sanctionnant la transition 2005/2007 et s’en était plutôt bien sorti, un ministre qu’on dit à poigne et qui a, en tout cas, déjà réussi son premier examen de passage : une feuille de route conclue avec les partis pour l’organisation des futures élections. Son document final a d’ailleurs été signé le lundi passé (26 Septembre). Loin de cerner tous les contours d’une élection « parfaite », il n’en constitue pas moins une avancée notable… au moins sur le chemin de la concertation. En attendant que d’autres thèmes autrement plus sensibles soient abordés par ce pouvoir ou par un autre, contentons-nous de ce que nos « maîtres » nous proposent. Avons-nous d’ailleurs le choix ?

Ahmed ould Cheikh