En date du 6 août 2022, j’avais écrit un article intitulé « Quand les halpoulars se regardent en chiens de faïence ». Et évidemment comme il fallait s’y attendre, les réactions ne s’étaient pas fait attendre.
Dans des tirs croisés de commentaires sur CRIDEM, certains halpoulars ne sont pas allés de langue morte pour me renvoyer l’ascenseur. J’ai pu lire ou comprendre que certains d’entre eux m’ont fait savoir que le « chien » de journaliste que j’étais et mon article « en faïence», n’étaient qu’une preuve que le « Système » avait lui aussi ses chiens qui aboient (moi et d’autres) à chaque fois que la caravane passe.
Ceux qui me connaissent bien,-je dis qui me connaissent bien-, savent parfaitement que le « système » et moi nous ne sommes liés ni par la politique, ni par un intérêt quelconque qui peut me pousser à jouer à l’avocat du diable, ce diable qui est resté toujours le même, même s’il a changé souvent de régime depuis 1960.
Si j’avais donc pris un coup dans la gueule, (gueule que certains trouvent de plus en plus « puante » de propos qui jouent en faveur du régime), c’était bien fait pour moi simplement parce que, j’avais je le reconnais commis une faute irréparable en disant « Quand les halpoulars se regardent en chiens de faïence » au lieu de dire, -ce que je voulais dire en réalité-, « Quand les victimes du passif humanitaire se regardent en chiens de faïence ».
J’avais donc commis une bêtise et j’ai assumé en acceptant en plein dans la « gueule » ou dans la plume des injures inimaginables et d’une violence inouïe.
Quand les victimes du passif humanitaire se regardent en chiens de faïence.
J’avais donc écris un article et, bien fait pour moi, j’en ai pris plein la « gueule ». Mais malheureusement cela n’a rien changé. Le problème est resté entier et le même. Les victimes du passif humanitaire « se regardent encore et toujours jusqu’à ce jour en chiens de faïence ». Ils sont même montés d’un cran.
Ils regardent maintenant d’autres halpoulars honnêtes, comme des « chiens de faïence » parce que ces derniers n’ont commis de péchés que de chercher à contribuer à trouver une solution définitive à ce douloureux problème qui empoisonne la vie de la Nation toute entière depuis 33 ans.
Dans une mise au point écrite et signée de lui-même intitulée « Passif humanitaire, Génocide, Crimes contre l’Humanité du bon usage des mots», le brillant et inflexible avocat poular, le Pr. Lô Gourmo avait dit en bon français : « on constate maintenant que « le mot génocide que certains semblent subitement découvrir, s’utilise comme tous les mots-valises et le plus souvent sous sa forme hyperbolique.»
Et le professeur avait essayé dans son texte, en long et en large, comme pour défendre sa propre personne dans une plaidoirie conclu que le mot « génocide » est polysémique parce que son usage courant est plus déterminé par le contexte dans lequel chacun se plait à le situer selon sa convenance.
Donc, selon ma lecture des explications du brillant professeur, le sens courant du mot « Génocide » est différent du sens technique et juridique qui renvoie à une définition précise énoncée spécifiquement dans des conventions internationales, en particuliers le Statut de la Cour Pénale Internationale. Ce que disait le professeur est vrai.
Et ses détracteurs le savent bien. Mais malgré toutes ces explications données sur Watsapp aux membres d’un Groupe des Rescapés Militaires du Passif Humanitaire, le feu a été mis aux poudres et il s’en est suivi un déchainement d’insultes et de propos diffamatoires sans précédents envoyés au visage du Professeur Gourmo, par des halpoulars, des détracteurs débarqués récemment sur ce terrain pour tenter par tous les moyens de faire du passif humanitaire un fonds de commerce au détriment des faits, de la vérité et du règlement définitif de cette question dans l’intérêt des victimes, des ayants-droits et de la réconciliation nationale.
Le Passif Humanitaire, un véritable bassin de rétention de problèmes, creusé par des « diolas » politiques.
Depuis trente-trois ans et deux mois ans jour pour jour, les grandes gueules de certains halpoulars qui vendent à la criée en Europe, aux Etats-Unis, au Canada ou en Australie la haine teintée de racisme refusent de la fermer et empêchent ceux qui sont les vraies victimes et les réels ayants-droits de parler ou de décider de la solution du règlement du problème du passif à accepter consentuellement avec les régimes qui se succèdent et qui sont le plus souvent malheureusement bloqués par des organisations cartables qui opèrent pour leur intérêt propre loin du vrai champ de bataille.
12.105 jours maintenant que les vraies victimes, les vraies veuves, les vrais orphelins et les vrais ayants-droits courent derrière le règlement définitif de ce problème. Combien de victimes, de veuves, d’orphelins ou d’ayants-droits sont morts avant d’avoir vu le bout de ce tunnel dont le creuser avait été lancé depuis 89 ?
Pourquoi, depuis 12.105 jours des vieilles femmes, des nouveau-nés de l’époque devenus maintenant adultes, des ayants-droits en fin de vie courent derrière des droits qu’ils n’arrivent pas à recouvrir parce que simplement d’autres (victimes assimilées et des activistes-cartables-ambulants en Europe, aux Etats-Unis et ailleurs), continuent à gagner de l’argent qu’ils utilisent pour courir derrière les jupons de petites filles de leurs pays d’accueil ou pour construire dans leurs villages des belles maisons grâce à l’argent collecté par le mensonge et le dénigrement de leur pays ou au dos des veuves ?
Quand le désordre s’ajoute au désordre du désordre.
S’il y’a une sale affaire qui sent le pourri d’un véritable compostage de malhonnêteté, de mensonges et de vols en bandes organisées, c’est bien cette affaire du passif humanitaire.
Pourquoi, après l’horreur qu’ils ont vécus, les victimes, les veuves et les ayants-droits doivent-ils accepter de se laisser encore « tracter » par certains activistes le soir « saouls » dans les bars de Barbès et le matin somnolents dans les couloirs des organisations humanitaires et des associations de société civile où ils mendient pour se faire encore de l’argent qu’ils utiliseront pour aller se soulager le soir au Bois de Boulogne ?
Ce n’est malheureusement pas sérieux ce qui se passe actuellement par rapport à la recherche d’une solution pour règlement définitif du problème du passif humanitaire.
Ce qui est certain c’est que, ce qui se passe pénalise des centaines de victimes qui vivent sous le seuil le plus bas du palier de la pauvreté ici en Mauritanie et cela parce que simplement des « faux refugiés » soi-disant des intellectuels et des politiciens jouent en France, aux Etats-Unis, au Canada et en Australie aux jongleurs avec des mots hyperboliques ou polysémiques pour continuer à s’enrichir indéfiniment aux dos de pauvres vieilles femmes. Et cette activité ils la mènent en dénigrant le pays, ce qui ne nous avance en rien, aussi bien nous dans le pays et qu’eux ailleurs dans le monde.
Une communauté profondément divisée avec des halpoulars bons et des halpoulars mauvais.
Si on regarde, le problème du passif humanitaire par image en 3D, on se rend tout de suite à l’évidence que certains activistes Halpoularènes qui vivent en exil et leurs ainés politiciens qui ont choisis de rester au pays évoluent en ordres dispersés aussi bien dans tout que pour tout.
Ceux qui appartiennent à l’opposition radicale et qui vivent de dénigrement continu contre leur pays en France, aux Etats-Unis, au Canada ou en Australie en jouant aux jongleurs avec des mots hyperboliques ou polysémiques et ceux qui militent en faveur de la recherche d’une solution définitive au problème qui met dos à dos les halpoulars et les régimes en place n’ont jamais en réalité émis sur la même fréquence.
Les « exilés du Goumel » de France , des Etats-Unis, du Canada et de l’Australie qui se sont partagés ces pays d’accueil pour occuper un terrain à large spectre afin de vendre « au plus au franc » la Mauritanie, pays qu’ils décrivent aux naïfs de l’«au-delà » comme un pays d’apartheid, (mot emprunté à Biram Dah Ould Abeid et Samba Thiam tous deux appartenant à l’extrémisme verbal violent) se considèrent comme les bons, les représentatifs et les meilleurs des halpoulars. Ils présentent ceux restés au pays (ministres, conseillers, avocats et intellectuels) comme des « nègres de service » à la solde des Baydanes.
C’est une conclusion qu’on peut en tous cas tirer de la lecture d’une vidéo dans laquelle une animatrice (Halpoular), s’en prend violemment et sans ménagement à Kane Ousmane (Ministre de l’Economie et du Secteur Productif) et à Adama Bocar Sonko (Ministre de l’Enseignement Fondamental et de la Reforme Educative). Dans cette vidéo, tous deux ont été traités de « Nègres de Services » qui prennent le relai d’arabo-berbères qui déblayent pour eux les terrains pour les mettre en conflit avec leurs propres parents de leur communauté opprimée.
C’est une compréhension évidemment atrophiée de la réalité des choses. Le Maire Ould Mah, brillant intellectuel et homme politique avait dit une fois parlant d’un changement de régime qui allait suivre des élections présidentielles : « si je devais choisir entre la photocopie et l’originale, de toute évidence je choisirais l’originale.»
Cette réplique du Dr. Ould Mah (dont un carrefour célèbre au Ksar postérise le nom) m’amène à poser une question à mes parents halpoulars qui courent derrière la solution définitive du problème du passif humanitaire depuis 33 ans et deux mois maintenant. Si les halpoulars devaient choisir entre un « Nègre de Service », au service de « blancs » de son pays (la Mauritanie) et un « Nègre de Service » au service d’un blanc d’un pays d’accueil qui le prostitue politiquement contre son propre pays, lesquels des « Nègre de Service » doivent-ils choisir ?
Donc, c’est faux, un débat faux et malhonnête même de croire, que si Adama Bocar Sonko avait refusé le portefeuille de l’Enseignement Fondamental et de la Reforme Educative qui lui a été confié cela aurait changé les choses. Comme c’est faux et un débat faux et malhonnête de penser, que si Kane Ousmane avait refusé le portefeuille de l’Economie et du Secteur productifs, cela pouvait remettre en cause la politique foncière engagée par l’Etat Mauritanien.
De telles pensées très subversives et malhonnêtes ne peuvent venir que d’intellectuels de « bas de gamme » ou de sans-papiers pour qui, leurs propres intérêts priment sur l’intérêt général de toute une nation.
Quant au Pr. Lo Gourmo, cet intellectuel dont l’intégrité morale n’a jamais été démentie, ce dernier se bat pour une bonne lecture du droit. Si les halpoulars habitués des bars et des maisons closes de France, du Canada, des Etats-Unis ou de l’Australie se battent avec des mots dont ils ne connaissent pas forcément les sens juridiques et les portées politiques, c’est parce que, consciemment ils veulent simplement verser du « poison » sur un poison pour empoisonner un poison déjà empoisonné, le passif humanitaire.
Un passif humanitaire coincé entre des accros de bars et des veuves en voie de disparition.
Cette affaire a trop duré. C’est un devoir moral et citoyen pour chacun de nous qu’il soit blanc (maure) ou qu’il soit noir (negro-mauritanien) de contribuer pour aller de l’avant afin d’enterrer un passé douloureux. Très douloureux.
Ce n’est pas normal que des vieilles femmes veuves qui n’ont pas fait les deuils de leurs défunts maris, qui n’ont pas été indemnisées ni moralement, ni financièrement, ni matériellement, souffrent à Ngoral Guidalé ou à Wothiie, Sory Mallé ou Azlat, qu’elles dorment parfois sans avoir mangé faute de moyens, pendant que d’autres qui se passent pour les défenseurs de leurs droits, sabrent le champagne dans des bars de proximité de Paris, Bruxelles ou Toronto en dansant au rythme du « coller-la-petite », et d’autres se payent des tickets d’entrée de première catégorie pour un concert de Youssou N’Dour à Paris pour 159 euros 50.
Mohamed Chighali
Journaliste indépendant