– la fille aura la moitié
– Les 2 épouses se partageront le huitième
– Le défunt étant ancien esclave, le reste de l’héritage reviendra à la famille de ses anciens maîtres.
Ce jugement montre clairement la reconnaissance par l’imam de la légitimité de la pratique de l’esclavage qui a sévi dans ce pays ignorant ainsi en âme et conscience les lois criminalisant cette pratique.
Vu la position officielle de cette personne en tant qu’imam de la plus grande mosquée du pays désigné pour diriger la prière du vendredi et prononcer les « khotbas » (discours) des deux Aid d’El Fitr et d’El Adha devant le président de la République, son opinion n’est pas anodine et servira de référence et d’appui pour les esclavagistes et leurs sympathisants.
D’ores et déjà, la Fondation Sahel a entrepris les actions suivantes :
– diffusion très large de l’information sur les réseaux sociaux
– Prise de contact avec l’imam ainsi que la famille du défunt et les habitants du village pour s’assurer de la véracité des faits signalés
– Saisie de la Commission nationale des droits de l’homme dont le président nous a rendu visite et exprimé sa disponibilité pour faire le nécessaire
– Saisie du Haut Conseil de la Fatwa et des Recours Gracieux qui n’a pas réagi pour l’instant.
C’est l’occasion pour la Fondation Sahel de :
– réitérer son indignation et son refus catégorique du jugement raciste et humiliant prononcé par Ould Habibou Rahmane
– faire appel aux autorités pour rétablir les vrais héritiers dans leur droit dans la mesure où l’esclavage qui a servi de base à ce jugement est un crime contre l’humanité selon la loi fondamentale de la république.
– Demander aux forces vives du pays et à l’ensemble des citoyens de dénoncer avec force et détermination tout jugement ou fatwa de nature à légitimer la pratique actuelle ou ancienne de l’esclavage.
Nouakchott, le 21/05/2021
La Commission des droits
Source : Fondation Sahel