Mauriweb – Les H’ratines restent marginalisés. Du moins c’est le constat qu’a fait Samory Ould Beye à l’occasion de la célébration du 37e anniversaire du mouvement El Hor dont il est le président.
Samory qui s’est exprimé au cours d’une conférence-débat placé sous le sceau de«L’unité et ses contraintes» et organisé à l’Hôtel El Khater a précisé que la situation des H’ratines reste caractérisé par la persistance de l’esclavage et la persistance de l’exclusion qu’il a dénoncées comme tares qui compromettent la réalisation de l’unité nationale.
Comment s’y prendre pour en finir avec la marginalisation des H’ratines? Il faut poser des actes forts, estime pour sa part Sid’Ahmed Ould Saleck, membre du comité central d’El HOR. Sid’Ahmed insiste sur la nécessité de reconnaitre à travers la constitution du pays la composante h’ratine comme communauté à part entière, mais également sur la nécessité d’entreprendre une réforme agraire pour que les H’ratines puissent avoir droit à la terre.
Pour Bâ Abdoulaye Mamadou– porte-parole à la Présidence sous Sidi Ould Cheikh Abdellahi – à entendre les revendications des H’ratines, on croirait entendre celles de l’écrasante majorité des Mauritaniens. Selon lui pour dépasser la question de la marginalisation il faudrait d’abord se départir des tares de la stratification sociale dont procède la marginalisation.
Mohamedou Ould Mohamed El Moctar, professeur à l’Université, estime quant à lui que l’instauration d’un état de droit est le meilleur moyen pour juguler l’exclusion.
Ces intervenants trouveront-ils une oreille attentive auprès des décideurs ? Sûr que non, après tout pour nos décideurs tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.