La chambre pénale de la cour d’appel du tribunal de Kiffa vient de tenir sa toute première session pour statuer sur les dossiers d’esclavage suivants pendants depuis plusieurs années:
1.Dossier numéro 04/2014
2.Dossier numéro 60/2014
3.Dossier numéro 56/2014
4.Dossier numéro 09/2011
5.Dossier numéro 42/2012
6.Dossier 02/2013
7.Dossier 01/2013
8.Dossier numéro 67/2015
9.Dossier numéro 25/2011 .
Après la parodie de Néma, voilà celle de Kiffa puisque la cour d’appel de Kiffa a refusé tout simplement de convoquer les mis en cause dans les neuf dossiers de plainte présentés par SOS Esclaves à travers son avocat Me Boubekrine Sedik. Face au refus catégorique des autorités judiciaires dont le procureur de la république de respecter les procédures en vigueur comme prévu par les dispositions de la loi 031/2015, l’avocat, les représentants de SOS Esclaves constituée partie civile, les victimes et les militants ont choisi de se retirer de la salle pour ne pas cautionner cette grave mascarade judiciaire qui est une preuve éloquente de la nonchalance et du manque de sérieux avec lesquels les magistrats traitent les dossiers d’esclavage. Cette attitude de la chambre criminelle près de la cour d’appel de Kiffa conforte les anti-esclavagistes dans leur impression de l’impunité accordée aux esclavagistes et de la complicité dont ils jouissent au niveau des juridictions. Pour rappel, un dossier d’esclavage concerne généralement plusieurs familles constituées de dizaines de personnes toutes réduites en esclavage.