Sur cette question d’approche fédéraliste de l’Etat mauritanien, voici mon opinion:
D’abord cette question n’est pas nouvelle du débat politique nationale, car elle fut posée avec insistance lors du congrès d’Aleg de 1958 par les organisations negro-mauritaniennes d’alors ( l’union générale des originaires de la Mauritanie du sud, l’union générale des originaires du fleuve Sénégal et le bloc de Kaedi.
Cette vision d’autonomie à visée fédéraliste avait reçu une rude opposition de la mouvance arabo-berbères de l’époque dirigée par Mokhtar Ould Dadah et ses compagnons qui voudraient un état centrale fort.
Alors, les congressistes composés uniquement de negro-mauritaniens et d’arabo-berbères, car l’élément haratine fut totalement oublié; ces congressistes n’ayant pas trouvé un consensus sur la nature du futur État à adopter, Mokhtar ould dadah a eu le génie de leurs proposer d’y surseoir jusqu’à le prochain congrès du parti qui se tiendra dans 4 ans (1962), entretemps l’indépendance est obtenue (1960) et Mokhtar devenu président , profitant de son statut il affecte les têtes pensantes des noirs à l’étranger c’est ainsi qu’il envoie Tene Youssouf Gaye comme ambassadeur à l’ONU, les frères Toure aux deux Allemagnes ( RDA et RFA) et bien d’autres.
Personnellement, je suis pour l’intégration des ensembles et non la désintégration, donc je milite pour un Etat central fort au sens Jacobin du terme mais sur des bases égalitaires.
Le morcellement des entités hypothétique leur avenir et contribue à leur disparition, surtout que les grands lobbies des renseignements comme la MOSAD joue sur l’ émiettement des entités.
Nous devons s’orienter tous vers ce qui nous unis et mettre au placard ce qui nous empêche de s’unir, ce qui demande obligatoirement la justice pour tous et le règlement de toutes les questions sociales et politiques.
Salam.
Source: Maham Youssef sur Facebook