Le jugement s’est déroulé sans la présence de la victime, ce dont s’est étonné l’avocat commis par l’organisation de SOS Esclaves constituée partie civile comme le lui permet la loi 031/2015. L’avocat a rappelé à la cour la nécessité de la présence de la victime qui n’a pas été volontairement informée du procès.
Le président du tribunal a alors suspendu la séance et s’est engagé à aller lui-même pour s’assurer que Khdeija Mint M’barek n’a pas reçu la convocation. Le pôle de la défense de SOS Esclaves a demandé au magistrat de l’accompagner pour se rassurer de la conformité des procédures.
Le président de la cour a refusé et est allé accompagné de son adjoint pour revenir le lundi 16 novembre sans elle et reprendre la séance le mardi 17 novembre prétendant que la victime leur a déclaré qu’elle n’a jamais porté plainte contre l’accusé qui ne l’a jamais réduite en esclavage.
En réaction à cela, la défense de SOS Esclaves et ses nombreux militants venus au procès se sont retirés en protestation contre cette mise en scène ridicule.
Les avocats de SOS Esclaves se sont rendus à Kiffa pour faire appel sur neuf dossiers d’esclavage dans lesquels plusieurs personnes sont incluses et dont certains comme celui de Khdeija Mint M’barek ( 079/2010 ) sont pendants devant les juridictions depuis plus de dix ans.
Source : Le Calame (Mauritanie)