Il s’agit de l’ancien ministre Dia Malal Moktar de la Justice débarqué du gouvernement en août dernier, et nommé le 4 novembre 2020 au poste de ministre secrétaire général du gouvernement, et Bahaye Ghaddé – membre de la famille Ghaddé qui contrôle à 100% l’un des plus grands groupes commerciaux du pays en l’occurrence Wafa Holdings – reçu au palais présidentiel le 5 novembre.
En nommant Dia Malal et en recevant Bahaye Ould Ghaddé, le président Ghazouani a provoqué une appréhension que son ministre de la Justice a tenté de dissiper.
Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdallahi Ould Boya a déclaré en substance que l’enquête sur le « dossier de corruption » transmise à la justice par le parlement est menée avec le sérieux requis et ne peut être stoppée sans toutefois réussir à convaincre.
Dia et Ghaddé sont aboudés dans un contexte où la question de la création d’une haute cour de justice – seule habilitée à juger les crimes commis par les hauts fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions – est remise au goût du jour. Reste à savoir à quoi servira une telle cour quand ceux qui sont soupçonnés de corruption sont “blanchis” avant même de passer par quel procès que ce soit.
Par Samba Camara