« Yaye c’est ma fille de 6ans assassinée le 27 octobre 2013. Sept ans jour pour jour que ma petite Kadji Touré que nous appelions affectueusement Yaye a été retrouvée tuée et jetée au bord de la plage. » Se souvient Maimouna Wone qui poursuit : « Dans mon pays quand une fille est violée on dit qu’elle l’a cherché. On lui reproche de s’être habillée incorrectement. »
« Ma petite Yaye n’avait que 6 ans. Comment aurait-elle pu être coupable d’un acte si ignoble qu’elle a subi ? » Continue de s’interroger cette maman désappointée.
Je ne souhaite à aucune maman ce qui est arrivée à ma fillette. » Poursuit Maimouna inconsolable qui soutient que rien ne lui garantit que la liste des victimes de viols suivis de meurtre soit close.
A raison d’ailleurs en avril 2020, les médias ont rapporté qu’une fille de 5 ans était violée dans la ville de Keur-Macène, dans le Sud de la Mauritanie. Dans le village de Leggatt au Sud-Est, une autre fille était violée par un homme de plus de vingt ans. Selon les ONG dont l’AFCF et certains médias qui ont rapporté ces informations la liste ne fait que s’allonger.
Aujourd’hui, alors que Maimouna continue de pleurer sa fille assassinée après un viol, la Mauritanie hésite à adopter une loi criminalisant les violences contre les femmes et les filles. Sous la pression de parlementaires qui sans doute ne sentent pas la portée ni l’impact du phénomène des viols sur la société, le pays continue de subir…
Maimouna Wone: « Je ne souhaite à aucune maman ce qui est arrivée à ma fillette. »