«Dans un monde marqué par la brutalité, par les tentatives de prédation, par la rivalité des puissances, il nous faut faire bloc ensemble», a-t-il lancé lors d’un colloque pour le 80e anniversaire du manifeste du général de Gaulle, dit de Brazzaville, qui ancra la France libre en Afrique.
«C’est ça aussi l’esprit du manifeste de Brazzaville», a souligné le ministre français des Affaires étrangères devant les chefs d’État du Congo, de la République démocratique du Congo, de la Centrafrique et du Tchad.
«La meilleure manière de faire bloc, c’est de nous retrouver une fois encore autour de ce modèle que des Français et des Africains, après le manifeste du général de Gaulle, ont défendu ensemble depuis Brazzaville il y a 80 ans», a-t-il souligné.
«Une manière qui hier nous a permis de reprendre la maîtrise de nos destins respectifs et qui aujourd’hui nous permet, si nous le voulons, de décider, en assumant la complexité de cet héritage, de nous donner à nouveau ensemble un destin commun», a-t-il martelé.
«Garantir une relation qui ait du sens»
Le président tchadien Idriss Déby a salué cette main tendue tout en appelant à «faire plus et mieux» pour lutter contre la menace djihadiste au Sahel ou la pauvreté. «Il est urgent de mettre l’accent sur une conjugaison de forces et de moyens entre nos États et la France en intégrant les variables liées à nos avantages comparatifs (…). L’avenir de l’Afrique, c’est aussi l’avenir de la France», a déclaré Idriss Déby dont les forces armées sont engagées au Mali au côté de la force française antidjihadiste Barkhane.
Jean-Yves Le Drian a déploré que «cette mémoire commune» autour du manifeste de Brazzaville ait été si «longtemps occultée» et appelé à construire des «mémoires partagées», au-delà des «malentendus», afin de «garantir une relation qui ait du sens».
Par Le Figaro avec AFP