Ce projet financé en 2018 pour deux ans, par le fonds de solidarité pour projets innovants du ministère français des Affaires étrangères, à hauteur de 400 000 €, a abouti à la création et la pérennisation d’un laboratoire transdisciplinaire de recherche, le Laboratoire Environnement, Santé et Société (LE2S), qui regroupe13 unités de recherche.
« L’Enseignement supérieur et la recherche sont des domaines tout aussi importants que, par exemple, le préscolaire ou l’enseignement primaire qui sont évidemment fondamentaux », a rappelé l’ambassadeur français en Mauritanie, Robert Moulié.
M. Moulié a indiqué dans ce sens que son pays continuera à accompagner la Mauritanie dans le domaine de la recherche scientifique et s’est dit heureux de voir les chercheurs et universitaires mauritaniens se lever pour « mieux structurer leur recherche et fédérer les différentes unités préexistantes pour organiser une recherche pluridisciplinaire et transversale ».
Dans ses propos, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Sidi Ould Salem a de son côté salué le niveau d’exemplarité de la coopération universitaire franco-mauritanienne, comme en témoigne le projet AILARA.
Puis, le ministre a expliqué que ce projet AILARA est venu au bon moment où la Mauritanie est engagée dans une réforme de son enseignement supérieur, saluant au passage l’apport de la France dans ce sens. Ensuite, M. Ould Salem est revenu sur les différentes étapes franchies par la Mauritanie pour améliorer son enseignement supérieur : sa gouvernance, sa structuration, sa diversification…
Commentant les résultats attendus de ce projet AILARA, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a rappelé que le travail ne faisait que commencer pour la Mauritanie dans le domaine de la recherche scientifique. Poursuivant, le ministre a annoncé que dans le budget 2021, l’Etat a décidé d’allouer 500 millions d’ouguiyas (MRO) à la recherche scientifique…une première !
Avant de terminer ses propos, Sidi Ould Salem a invité les partenaires techniques et financiers de la Mauritanie à appuyer la recherche scientifique. Tout comme, il a insisté sur le fait que le Laboratoire Environnement, Santé et Société (LE2S) ne finisse sa course comme celle du Centre de calcul de l’Université de Nouakchott Al Aasriya inauguré le 28 juin 2019.
« Aujourd’hui, y’a personne. Il y’a quelques étudiants qui tournent autour mais qui n’ont pas une équipe qui est stable. C’est un centre quasiment fermé », souligne Sidi Ould SALEM.
Par LDJ, pour Cridem