Début octobre, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a estimé que plus de 300 000 personnes dans sept paysdu Sahel, sont touchées par les tempêtes qui ont détruit des maisons, des routes, des récoltes et des aliments. Au total, plus de 11,3 millions de personnes sont menacées par de graves pénuries alimentaires.
L’ACLED, une organisation non gouvernementale qui surveille et évalue les données sur les conflits dans le monde, a recensé 6.744 personnes tuées par des combats, des attaques et des raids au Mali, au Burkina Faso et au Niger seulement au cours des douze derniers mois.
En raison de cette situation, les trois États du Sahel central comptent actuellement près de 1,6 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 4 000 écoles étaient déjà fermées au début de cette année. Le système de santé s’est effondré dans de nombreux endroits.
Une menace pour toute la région
Le chef de l’humanitaire des Nations Unies, Mark Lowcock, estime qu’il « faut aller au-delà de l’humanitaire » pour s’attaquer aux causes profondes et aux symptômes de la souffrance humaine au Sahel, faute de quoi, les choses « ne feront qu’empirer ».
« L’aide humanitaire est une bouée de sauvetage cruciale pour des millions de personnes dans le monde », a rappelé M. Lowcock, lors d’une rencontre, mardi, avec des étudiants, à l’Institut d’études politiques de Paris. » Sans aide, des millions de personnes mourraient chaque année « , dit-il.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), plus de 30 millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’une aide humanitaire dans six pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad, Cameroun et la partie nord-est du Nigéria).
« Rien ne me fait plus peur que la situation au Sahel. Je crains que la région soit sur le point de basculer, touchant par extension les pays voisins africains, l’Europe et le monde. C’est une tragédie évitable qui se profile à l’horizon », a déclaré M. Lowcock.
Source : Deutsche Welle (Allemagne)