Pour l’instant la confrontation entre l’ex-président Ould Aziz et ses anciens premiers ministres et ministres et directeurs d’établissements publics et parapublics cités dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire attestent que l’ancien président est bel et bien le commanditaire.
Il s’agit donc des accusations qui se reposent sur des affirmations et non sur des preuves. C’est toute la difficulté des avocats de l’Etat qui vont devoir compter sur les biens du clan familial saisis, les comptes bancaires gelés, les fraudes d’électricité dans les nombreux palais de Ould Aziz ses nombreux holdings cachés et enfin les aveux des hommes d’affaires qui ont étalé au grand jour les avoirs financiers de leur ami.
Toute une panoplie de preuves pouvant donner à des accusations d’enrichissement illicite. C’est sur le terrain de la haute trahison que la défense espère s’en sortir. La stratégie du silence de leur client est pour le moment payante hormis le premier faux pas face à son dernier ancien premier ministre où Ould Aziz n’a pas pu se retenir.
En se basant sur l’article 93 de la constitution la défense a bâti tous ses arguments pour imposer à l’opinion publique l’immunité de l’ex-président et rejeter la procédure judiciaire qui restreint les libertés de leur client.
Sur ce terrain glissant les deux parties vont livrer une bataille juridique sans merci si le principal accusé se retrouve devant un tribunal ordinaire ou la haute cour de justice.
Au regard des investigations accablantes aussi bien par le rapport de l’enquête parlementaire et la police des crimes économiques et financiers les observateurs ne doutent pas de l’empire financier de l’ex-président obtenu en 10 ans.
Une richesse estimée en devise forte à plus de 50 milliards de dollars dépassant largement tous les milliardaires mauritaniens. Et également il est peu probable qu’il échappe à des poursuites judiciaires.