Ould Abdel Aziz fut le liquidateur de l’Etat et de la République. Il aimait tout posséder, lui et sa famille, par boulimie, mais aussi parce qu’il était habité par une très forte passion, celle de dégarnir la Mauritanie, de déposséder tous les mauritaniens, et chaque mauritanien, de tout, de tout ce qui pouvait avoir une valeur vénale, des valeurs morales, de la Valeur tout court …
Ould Abdel Aziz voulait être un Empereur de type nouveau, « un Empereur financier » à la tête d’un État, pas de l’Etat mauritanien, mais plutôt d’un État pour lui, à lui, à Lui seul : « L’Empire de la AZizanie ».
Je ne pleure pas, contrairement à lui, les finances qu’il a dérobées, celles-ci sont éphémères et sont encore à reblanchir. Non, je pleure les effets de sa présence accidentelle sur l’homme mauritanien, sur la femme mauritanienne et surtout sur les plus jeunes.
L’ouverture ces jours-ci des écoles et l’organisation des examens, me rappelèrent que notre pays, après une année de Covid-19 et dix années de Covid- 18, a été classé, l’année dernière, le dernier pays au monde, dans le domaine de l’enseignement. C’est alors que, blessé dans les tréfonds de ma fierté, un fleuve de sang inonda mes yeux!
Le pays de nos Érudits des siècles derniers étaient -Il le dernier? Les enfants de l’indépendance, les admis au BAC chez nous et au Sénégal: majors honorés dans les universités du Maroc, de Tunisie et même en France malgré, l’hostilité des hivers, étaient -Ils les derniers?
Au CNRS, à l’Ecole centrale, à Polytechnique, à l’université Dauphine, à La Sorbonne, à l’ENES, à l’ITB ….. et partout ailleurs, les mauritaniens étaient- Ils les derniers dans les concours d’entrée ou dans les examens de sortie ???
Pas besoin de les nommer, ils ont pignon sur rue! Des génies! Chers Mauritaniens, la médiocrité n’est ni dans nos gênes, ni dans nos neurones, ni dans notre passé antérieur au Liquidateur Empereur Aziz!!!
Reprenons confiance en nous- même, prenons le taureau par les cornes, une fois l’Autre, de l’autre espèce, édenté .. et redevenons nous – mêmes : des génies qui possèdent le Savoir et qui n’ont qu’une obsession: posséder Savoir, la science, les techniques et maîtriser tous les arts…..
Débarrassons du virus : « obsession de posséder l’argent », fut-il propre, et à plus forte raison quand il est sale. Le savoir, c’est aussi l’argent, c’est de l’or inaltérable !
Tournons- nous vers le savoir, dans toutes les langues, en arabe et en Français: il est comme dit l’adage de chez nous : « le lait et la lumière du visage du Prophète ».
Tirons, en ce début de l’An II, les les leçons du règne du « liquidateur rim/ empereur financier ». Il peut être, pour nous, le Pr à la chinoise, par son exemple négatif. C’est l’unique cas de figure où il y aurait « À ‘son’ quelque chose, malheur est bon ».
Mohamed ould Mohamed El Hacen
Institut 2 ires