Les actions de protestation contre l’usage du fil de pêche (monfilament) dans les eaux mauritaniennes se poursuivent à un rythme soutenu sans trouver une oreille attentive à leurs revendications. Ce vendredi 18 septembre, les pêcheurs artisanaux arborant des foulards et brassards rouge, en signe de mécontentement et regroupés au sein de la Fédération Libre de la Pêche Artisanale se sont fortement mobilisés, lors d’un rassemblement pacifique de protestation, à la plage. La députée Coumba Dada Kane a assisté à ce rassemblement, en guise de soutien aux protestataires.
Les pêcheurs essaient tant bien que mal de faire rallier à leur cause les autorités mauritaniennes qui, en dépit de la réglementation, ont du mal à freiner cette pratique très répandue au sein des pêcheurs étrangers soutenus par des hommes d’affaires qui continuent d’importer, de commercialiser le monofilament. Ces derniers mois, de nombreux incidents en mer opposant les pêcheurs mauritaniens épaulant les gardes-côtes dans le cadre d’une surveillance participative et les pêcheurs sénégalais ont été enregistrés. Les responsables des pêcheurs artisanaux, Yali N’Diaye et Ibrahima Sarr qui se sont relayés à La Tribune, ont exprimé leur ‘’détermination à aller jusqu’au bout de notre lutte’’, sollicitant les autorités’’ l’application stricte de la réglementation interdisant définitivement l’usage du monofilament à tous les niveaux (ports, lieux de commerce, en mer).
Les pêcheurs ont noté le retour en force de l’usage du filet monfilament depuis l’arrêt de la surveillance participative. Ils constatent que le monofilament est la seule et unique cause de la raréfaction ces dernières années du poisson. Les gardes-côtes font recours aux services des pêcheurs dans le cadre de la traque en mer des clandestins.
Ne s’avouant pas vaincus, les pêcheurs projettent d’organiser le vendredi 25 septembre, à partir de 10h une marche pacifique du carrefour Sabah jusqu’à la présidence de la République. Ils ont déposé une autorisation de marche auprès du préfet de TevraghZeïna.