Les opérations frauduleuses révélées par la presse mauritanienne concernent les branchements électriques dans les multiples maisons et usines que possède l’ex président Ould Abdel Aziz en Mauritanie: inscription non autorisée sur les listes d’abonnés, remplacement gratuit de certains branchements et utilisation illimitée de l’énergie électrique.
Ce qui frappe dans la longue énumération de ces impayés est bien le nombre incroyable de biens de toutes sortes que possède encore actuellement cet ancien président qui a pillé son pays pendant toute la durée de son règne. Autant d’agissements sur lesquels enquête aujourd’hui une commission parlementaire.
L’ex président, un riche propriétaire
Les documents de l’entreprise nationale mauritanienne montrent que le domicile du président à Nouakchott, dans le quartier Nasr, utilisait l’électricité via un branchement non autorisé. Deux autres jonctions illégales avaient été effectuées également dans les maisons qui appartiennent à Ould Abdel Aziz dans la ville d’Akjoujt.
Le rapport de la Somelec indique par ailleurs que le service d’électricité a été usurpé pour alimenter un espace appartenant à Ould Abdel Aziz à Tafirit, à l’est de Nouakchott. Le siège de l’ONG Rahma enfin, qui appartient à son fils, n’est pas enregistré non plus dans les fichiers des abonnés Passe droits en pagaille
La fraude était générale, y compris dans les installations agricoles et industrielles. Une usine d’embouteillage et d’utilisation d’eau minérale appartenant à Ould Abdel Aziz utilisait l’énergie électrique gratuitement.
Autre exemple, une usine de produits de la pêche à Nouadhibou, principal port et deuxième ville du pays, appartenant à l’ancien présiden, a disparu de la liste des abonnés. Ould Abdel Aziz utilisait une connexion électrique non autorisée dans une zone de décorticage de riz dans le village de Rosso à l’autre bout du pays.
Enfin une station de pompage pour une ferme, toujours dans le village de Rosso et propriété d’Ould Abdel Aziz, utilise l’électricité depuis 36 mois par le biais d’un branchement électrique non autorisé
Des complices récompensés
Les proches du président Aziz qui négociaient ces agissements frauduleux bénéficiaient, eux aussi, de quelques gâteries. Ainsi un des principaux « négociateurs » de ces impayés, Mohamed Vall Ould Hamza, se trouve sur la liste de bénéficiaires de terrain à Nouakchott Est octroyées voici un an par le gouvernement.
Les sommes que l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz doit rembourser à la société (Somelec) sont équivalentes aux frais d’électricité de 67000 familles.
Source: Mondafrique