Cette polémique fait suite au choix du président du Conseil Régional de refuser toute traduction en langues nationales de son discours prononcé en Hassaniya ; ce, en dépit de l’insistante demande des deux élus de l’Ajd-mr.
Dès la présentation de l’ordre du jour en arabe, un des élus de l’Ajd-mr a réclamé une traduction en français ou dans les langues nationales. La réponse du président du Conseil Régional fut de dire qu’il n’avait pas le temps de la traduction.
Cette réponse a été perçue par les élus de l’Ajd-mr comme une forme de discrimination, puisqu’elle es excluait de facto de la réunion à laquelle ils sont pourtant censés participer en tant qu’élus.
Cette attitude relance le nécessaire débat sur la place de nos langues nationales si chères à notre parti. Les langues Pulaar, Soninke et Wolof sont reconnues par la Constitution au même titre que l’Arabe comme langues nationales. Elles sont en même temps discriminées par l’article 6 qui les exclut du champ officiel. Cette situation est inacceptable et induit des situations de blocage démocratique comme celle qui s’est produite au conseil régional du Tris-Zemmour où, faute d’une recherche de consensus.
Les élus de l’Ajd-mr condamnent avec la plus grande fermeté cette attitude condescendante et discriminatoire vis-à-vis des populations négro-africaines de notre pays. Il appartient à l’Etat de pallier à cette situation en prenant des mesures courageuses dans le sens de l’officialisation des langues nationales Pulaar, Soninke et Wolof.
Source : AJD/MR/Tris-Zemmour