C’est la traduction de la volonté politique de Ould Ghazouani de répondre en partie à la requête de l’opposition sur un audit de ces sociétés d’Etat presque toutes en faillite depuis déjà des années. Un début de correction de la mal gouvernance de l’ancien président.
En première ligne la SOMELEC confrontée depuis presque un mois à des délestages qui commencent à rendre la vie difficile aux citoyens et aux PME qui n’arrivent plus à satisfaire leurs clients.
Ce monopole de l’électricité est toujours mal apprécié par les clients qui attendent depuis longtemps la baisse du prix au KWH. Mal gérée la SOMELEC va ainsi changer de patron.
C’est le cas de la SOMAGAZ et de la SNE. La première le principal distributeur de gaz butane est sur les bons rails depuis 2011 mais aujourd’hui elle fait face à rude concurrence de son principal voisin le Sénégal. De bonnes perspectives dans le cadre de l’accord gazier avec le Sénégal d’ici 2021 pour les premières bouteilles de gaz.
La deuxième est très importante pour la distribution de l’eau, problème numéro du pays et surtout de la capitale qui compte aujourd’hui plus de 800 000 habitants.
L’eau potable est rare surtout dans les quartiers périphériques où sont concentrées les populations les plus fragiles et les plus démunies mais abondante dans les quartiers huppés grâce aux canalisations depuis le fleuve Sénégal.
La SNE doit faire aux graves problèmes d’assainissement de la capitale. Le changement à la tête au niveau de l’imprimerie nationale et de l’information s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle politique pour donner plus de moyens à ces sociétés d’Etat qui peinent à gérer leur personnel et à offrir une qualité de service.
Les grèves répétitives du personnel qui ont secoué pendant des mois l’imprimerie nationale, ont paralysé pendant des semaines pour la première fois la parution du quotidien national et la presse privée.
Cherif Kane
Source : Kassataya (France)