Certaines personnalités et régions comme le Hodh Charghi, Nouadhibou et Tiris étaient zappées ou n’avaient pas été suffisamment représentées. Il fallait donc vite rectifier le tir et satisfaire certains. La grogne était perceptible dans les salons et bureaux de Nouakchott.
Ainsi la note de service N°014/19, en date du 22/5/2019 portant nomination du staff de campagne, visible sur le site du candidat, Ghazwani 2019 a ainsi été rectifiée. Le candidat a d’abord recyclé l’ancien ministre des finances et artisan de l’accord de Dakar 2009, Ould Rais désigné directeur national adjoint.
Il fallait flanquer un adjoint à Niang Djibril Hamady, grognaient certains. Il a ensuite apporté un changement de taille, puisque Boydiel Ould Houmoeid monte en grade et devient, comme dirait Mamane de RFI, conseiller très spécial du candidat.
Il pourra mettre son importante expérience politique à la disposition du général à la retraite qui visiblement en a fort besoin. Ghazwani a également procédé à des réajustements au niveau des coordinations de campagne des régions.
Certaines ont été étoffées, d’autres ont connu des corrections de noms, tandis que Nouakchott Sud a totalement changé de coordinateur. Ainsi, Bâ Adama Moussa a été remplacé par l’ex ministre Bâ Ousmane, membre de la commission de suivi de l’UPR.
L’absence de ce dernier du directoire du candidat Ghazwani avait surpris plus d’un, particulièrement au niveau de la composante négro-africaine. L’homme s’est beaucoup investi dans les préparatifs de précampagne du candidat de la majorité.
Il dispose aussi d’une expérience en matière d’élection pour s’être occupé, en 2014 de la commission de transport de la campagne d’Ould Abdel Aziz. Mais ce réajustement sonne comme une espèce de confusion pour ne pas dire de cafouillage.
Après la publication de la composition du staff de campagne du candidat, il y a quelques jours, on se demandait de quel des Bâ Adama Moussa il s’agissait : le maire de Boghé ou le conseiller juridique du ministre des finances?
Et comme les maires ne pouvaient officier hors de leur circonscription, on a pensé au second. Joint au téléphone, hier, 28 mai, ce dernier dit n’avoir pas été au courant d’un tel changement. Une confusion de nom incompréhensible voire impardonnable.
Source : Le Calame (Mauritanie)