Quel que soit le président qui sera élu en juin -juillet prochain, il procédera à des elections parlementaires et communales anticipées.
Ould Ghazouani, le candidat le plus en vue pour gagner ce scrutin, le ferait, parce qu’il cherche à prouver qu’il se démarque des députés qui se sont opposés à sa candidature , signataires de la motion demandant un troisième mandat pour Ould Abdel Aziz. Les autres candidats ne sauraient régner avec l’assemblée nationale actuelle.
Par ailleurs, le candidat Sidi Mohamed Ould Boubacar, gagnant ou perdant, créera nécessairement, son propre parti politique, pour y rassembler tous les courants et personnalités qui ont soutenu sa candidature.
Il en est de même pour Biram Ould Dah, à moins qu’il veuille rester sous le patronage du parti Sawab, très critiqué par ses fans.
Les mouvements ou partis à caractère nationaliste arabe, sont à bout de souffle car leur source est tarie , en raison de la désagrégation du monde arabe. Les survivants mauritaniens porteurs de ces idéologie, sont entrain de chercher refuge dans un centre d’accueil pour personnes âgées.
Les islamistes affichent profil bas, depuis la crise du golfe arabe et depuis que le régime actuel a fermé le robinet alimentant leurs activités. Leurs plus hauts dirigeants sont aujourd’hui répartis, entre ceux qui soutiennent Ould Ghazouani et ceux qui soutiennent Ould Boubacar.
Les personnalités de la vallée, chefs de mouvements ou partis politiques se sont réconciliées, dans une coalition vivre ensemble. Vu, l’échec de leur position sectaire non productive, elles ne sont pas loin d’élargir ce rassemblement en une charte nationale vivre ensemble (CNVE) avec les autres contrées du pays.
Les mouvements des haratines n’ont plus de slogans mobilisateurs à proposer aux citoyens , en raison de l’adoption par le parlement et la mise en application des lois incriminant l’esclavage , la mise en place des tribunaux spécialisés à cet effet et la création de la fondation Tadamoun, censée favoriser une discrimination positive envers les démunis et pauvres.
Les partis politiques de l’opposition traditionnelle (UFP, Rfd, notamment ) semblent avoir tiré leçon de la politique « de la chaise vide » qu’ils adoptaient et s’orientent vers une remise en cause interne de relance d’une énième ère nouvelle.
Ce panorama succinct de l’échiquier national, laisse entrevoir que demain, la configuration politique en Mauritanie ne sera plus comme avant.
Comment saurait-on la dessiner ?
Ely salem Khayar
Source : Adrar-Info (Mauritanie)