Considérant la persistance de pratiques esclavagistes constamment dénoncées par des organisations des droits de l’Homme dans le pays (à titre d’exemples : cas des jeunes Said et Yarg dans une localité entre Boutilimit etLemden en 2011, plusieurs autres cas dénoncés à Arafat en 2012 entraînant des affrontements entre la police et des militants anti-esclavagistes et récemment à Nouadhibou avec l’affaire de Fatma mint Lkweiry actuellement au tribunal) ;
– Considérant les nombreuses et graves séquelles de l’esclavage (exclusion, ignorance, pauvreté …) ;
– Considérant la nomination dans le dernier gouvernement d’une personnalité connue pour ses positions esclavagistes déclarées ;
– Considérant la criminalisation de l’esclavage consacrée par les lois du pays ;
– Considérant les nombreuses plaintes sans suite, portant sur des cas d’esclavage, déposées auprès de la justice par les associations de droits de l’Homme ;
Le BE exécutif de l’UFP, réuni en session ordinaire les 21, 22, 23, 24 et 25 août 2014 :
•S’indigne de la persistance de pratiques esclavagistes dans notre pays ;
•Dénonce la complicité de l’administration avec les esclavagistes et l’impunité dont bénéficient ces derniers ;
•Exige l’application avec rigueur des lois criminalisant l’esclavage ;
•Exprime sa vive indignation à propos de la promotion à de hautes fonctions administratives de personnes connues pour leur comportement esclavagiste et réclame leur destitution ;
•Réclame l’élaboration de programmes conséquents pour lutter contre les séquelles de l’esclavage, prévoyant au besoin une discrimination positive au profit des couches concernées ;
•Exhorte les oulémas à davantage s’impliquer dans la lutte contre l’esclavage ;
•Appelle enfin toutes les composantes de notre peuple à engager une lutte résolue pour l’éradication de l’esclavage dans notre société.
Nouakchott, le 25 août 2014
Le Bureau Exécutif
Source : UFP