Archives pour la catégorie Articles

[Réédition] Le catalogue des exclusions des Haratine

Extrait de la thèse « L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application », Mohamed Yahya Ould Ciré

2) Le catalogue des exclusions des Haratine

Les Haratine dans leurs rapports avec les Maures font l’objet  de diverses exclusions. Nous en retiendrons certaines qui nous paraissent être les plus significatives. Lire la suite

Le génocide de la population noire de l’Argentine! Le saviez-vous? 

La composition exclusivement blanche, toujours blanche, de l’équipe de football d’Argentine a-t-elle déjà chatouillé votre curiosité? Pour faire court, cette équipe est la seule en Amérique du Sud qui n’a jamais, mais alors JAMAIS eu de joueur noir! En effet, derrière ce pâle portrait de l’équipe de football, se cache une réalité autrement choquante du pays : en 2022, l’Argentine est le seul pays du continent Américain où il n’y a pas de noirs! Alors que les noirs formaient près de la moitié de la population d’Argentine en 1778, un génocide Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (5) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

« Les esclaves des esclaves »

On compte surtout des familles d’esclaves appartenant souvent à des familles relativement aisées de la collectivité. Les familles d’affranchis, anciens esclaves, qui réussissent à se hisser à un certain niveau de considération, pour ne pas dire de noblesse, souvent à l’aide de l’acquisition d’une certaine richesse, se permettent d’acheter des esclaves en vue de les aider dans les activités courantes, notamment l’élevage et l’agriculture. Non loin de nous, le cas d’Ahmed Ould Djowdja en est l’illustration. De son vivant, Ahmed Ould Djowdha, le père de l’ex-ministre, feu Mohamed Lemine O Ahmed, peut être considéré comme étant le plus grand propriétaire de bovins dans la zone de Rkiz. Comme conséquence directe de cette situation, Ahmed Ould Djowdja procéda à l’achat de nombreux esclaves. Lire la suite

Aziz accueilli à Nouadhibou : INSAF perd-il le Nord ?

L’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz n’est pas prêt à démordre. Comme il l’avait promis, il ne lâche pas la politique et, comme il l’avait dit et répété, aussi bien au pays qu’en Europe où il a passé près de deux mois, il ne refuse pas la confrontation. Au contraire, même.

Pour preuve, sa décision de se rendre à Nouadhibou, la capitale économique qui s’apprêtait à recevoir l’actuel président de la République, Mohamed Cheikh ould Ghazwani. Dans cette ville, l’ancien homme fort de Nouakchott a reçu, si l’on en tient aux vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, un accueil populaire qui lui a certainement rappelé les immenses bains de foule que les Mauritaniens lui réservaient quand il était à la tête du pays. Lire la suite

Que réserve le système social aux femmes mauritaniennes ?

Dieynaba NDIOM – En Mauritanie, comme à l’instar des pays qui nous entourent, nous vivons dans des sociétés patriarcales, régies juridiquement ou tacitement par les religions.

La Mauritanie est un pays très conservateur où l’on fait difficilement la part des choses entre la religion et les traditions. La religion étant essentiellement interprétée et incarnée par des hommes (marabouts, savants, etc.), les confusions et les interprétations partisanes (en faveur du pouvoir des hommes) sont légion. Lire la suite

[Réédition] Le rôle de la femme esclave dans la société maure

Le rôle de la femme esclave dans la société maure [1]

Travaux domestiques

Dans les zones rurales, la femme esclave s’adonne aux travaux suivants :

– Elle cherche le bois de cuisine, prépare les repas, fait du Méchoui et du thé.
– Elle puise l’eau aux puits, dans les lacs, marigots…
– Elle se charge de l’abreuvage et du gardiennage des animaux.
– Elle trait les brebis, les chèvres et les chamelles.
La sédentarisation des Maures a permis une transposition des pratiques esclavagistes des zones rurales aux villes. Le Maure des zones rurales est le même que le Maure de la ville : paresseux, imbus de sa personne et détestant tout travail manuel.
L’esclave en ville devient chauffeur, mécanicien, maçon, vendeur dans des boutiques, charretier, vendeur d’eau, etc. au profit de son maître. La ville n’apporte aucun changement à la vie de l’esclave. Elle transforme certaines de ses tâches mais ne modifie pas leur dureté. Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (4) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

Une périlleuse aventure

Meyloud était loin, lorsque son fils, Sid et moi, nous avons failli disparaître pour de bon dans les eaux du fleuve Sénégal. C’était en 1970. J’étais élève au lycée de Rosso. Mon ami Sid avait l’habitude de me rendre visite quand il était de passage à Rosso. Une fois on est allé nous promener au bord du fleuve. C’était un après-midi. Nous avions dépassé le débarcadère du bac, jusqu’au quai, à la corniche, réservé au débarquement des marchandises en provenance de Dakar. Rosso était menacé par une nouvelle inondation. La dernière grande inondation datait de 1951. Sur le quai on peut boire à la main l’eau du fleuve. Lire la suite

Discours du 28 Novembre : Présidentielle 2024 en ligne de mire ?

Comme de tradition pour célébrer la fête de l’Indépendance, le président de la République Mohamed Cheikh Ghazwani a offert un discours à la Nation dans la nuit du 27 au 28 Novembre. Comme un bilan à un peu plus de mi-parcours.

Après avoir bouclé trois années à la tête du pays, il lui en reste en effet deux de plus à couler pour son premier mandat. Coup d’œil dans le rétroviseur, tout en visant 2024… si tant est que le marabout décide de briguer un second quinquennat ? Lire la suite

Lorsque des Haratine pillent d’autres haratine

Le cas d’Oumar Ould Awbeck dit Oumar Fall, ancien secrétaire général du ministère de l’intérieur

En 1967, alors qu’il était en formation au centre agricole de Bambey au Sénégal, Oumar Fall vint proposer au Haratine Oulad Aïd de l’arrondissement de Tékane, département de R’kiz, région du Trarza, la mise sur pied d’une exploitation agricole collective  en vue de la culture du riz. Lire la suite