Le rôle de la femme esclave dans la société maure [1]
Travaux domestiques
Dans les zones rurales, la femme esclave s’adonne aux travaux suivants :
– Elle cherche le bois de cuisine, prépare les repas, fait du Méchoui et du thé.
– Elle puise l’eau aux puits, dans les lacs, marigots…
– Elle se charge de l’abreuvage et du gardiennage des animaux.
– Elle trait les brebis, les chèvres et les chamelles.
La sédentarisation des Maures a permis une transposition des pratiques esclavagistes des zones rurales aux villes. Le Maure des zones rurales est le même que le Maure de la ville : paresseux, imbus de sa personne et détestant tout travail manuel.
L’esclave en ville devient chauffeur, mécanicien, maçon, vendeur dans des boutiques, charretier, vendeur d’eau, etc. au profit de son maître. La ville n’apporte aucun changement à la vie de l’esclave. Elle transforme certaines de ses tâches mais ne modifie pas leur dureté.
La production des esclaves
Du fait quelle procrée la femme esclave joue un rôle prépondérant dans la production des esclaves.
Elle n’a pas besoin d’être mariée. Le géniteur peut être n’importe qui : les maîtres d’esclaves, les parents du maître d’esclaves…
A un certain âge, voyant que la jeune esclave ne tombe pas enceinte, certaines tribus maures attachent la femme esclave, les jambes écartées, non loin d’une route. Les passants et les étrangers peuvent se servir. L’important est la procréation en vue d’augmenter le nombre d’esclaves. Voilà une société prétendument islamique, qui fait subir aux êtres humains des pratiques interdites par l’Islam. En effet, la prostitution des femmes esclaves est formellement interdite dans le Coran.
L’allaitement
La femme esclave allaite les enfants qu’elle a mis au monde afin qu’ils grandissent. A quatre ans, l’enfant esclave peut être utilisé dans l’agriculture (semences…), l’élevage (gardiennage des agneaux, des chevreaux, des veaux).
Leur montée en âge détermine les tâches auxquelles ils seront soumis.
L’allaitement des enfants du maître berbère ou arabe
Les femmes nobles n’allaitent pas. Dès que l’enfant est né, il est confié à une femme esclave qui le nourrit, l’habille et le nettoie…Pour les Maures, l’allaitement crée des « liens de parenté ».
Ces liens de parenté issus de l’allaitement sont exploités par les maures en vue de se rapprocher de leurs esclaves. Les esclaves en sont fiers ( fruit du complexe d’infériorité ). Ces liens n’empêchent ni l’ exploitation, ni la vente, ni l’échange, ni le sévices que vivent les esclaves
La satisfaction des besoins sexuels
Les rapports sexuels avec la femme esclave sont gratuits pour tous les maures en général. Le maître d’esclaves a sa ou ses femmes officielles. Puis à coté de celles-ci, toutes ses femmes esclaves avec lesquelles il a des rapports extra-conjugaux.
Les jeunes maures font leur première expérience sexuelle avec les femmes esclaves ou des jeunes filles esclaves.
Dans les campements maures, des jeunes maures forment des files indiennes devant des taudis habités par les esclaves. Chacun son tour chez le boucher.
Le jour, les femmes esclaves travaillent au bénéfice des maures. La nuit, au lieu de se reposer, les maures défilent pour satisfaire leurs besoins sexuels.
Quand les femmes maures apprennent que leurs maris fréquentent à leur insu des femmes esclaves, cela peut tourner au drame pour les femmes esclaves : on abîme le sexe de la femme esclave avec un fer chauffé ou alors on lui crève un œil. Parfois on la tue, alors qu’elle a été violée ou contrainte à des rapports sexuels non consentis. Les rapports dans l’esclavage ne sont jamais consentis.
La dot d’une femme esclave
Le maître de l’homme esclave négocie la dot auprès du maître de la femme esclave. Lorsque la dot est fixée, elle est remise au maître de la femme esclave. La femme esclave n’en bénéficie pas. Le seul bénéficiaire reste le maître de la femme esclave. Ainsi, à toutes les étapes de sa vie, la femme esclave est objet d’exploitation.
La fuite des femmes esclaves
Les pratiques esclavagistes impliquent nécessairement des sévices physiques et moraux. Ces sévices peuvent inciter l’esclave à la fuite pour se protéger et échapper aux mauvais traitements.
Les femmes esclaves fuient moins que les hommes esclaves à cause, en autres, de la garde des enfants et de la surveillance qui s’exerce sur elles.
Lorsque qu’une femme fuit, le maître d’esclave peut prétendre qu’elle est son épouse. La justice et l’administration mauritaniennes lui donnent raison, et ainsi le maître ne perd ni la femme esclave, ni les enfants esclaves.
Un système qui repose sur l’esclavage n’est ni juste, ni démocratique d’où cette citation de Victor Schoelcher : »La liberté d’un homme est une parcelle de la liberté universelle, vous ne pouvez toucher à l’une sans compromettre l’autre tout à la fois ».
La vente des femmes esclaves
Les maîtres d’esclaves vendent rarement les femmes esclaves du fait des rôles importants qu’elles jouent dans le système esclavagiste. Il faut qu’une famille soit très pauvre pour s’adonner à la vente d’une ou des femmes esclaves.
C’est une déchéance sociale chez les Maures.
Les esclaves sont comparés « au mil contenu dans les bagages » ( Izragh Idbëch ). L’expression maure est la suivante : « Izragh Idbëch maoukoul ou melmoum » , « le mil contenu dans les bagages, est mangé et bien caché ».
Comme le mil, les esclaves sont exploités à fond et bien cachés pour que leur calvaire soit ignoré.
Le 26/10/2009
Mohamed Yahya ould Ciré
Président de A.H.M.E.
[1] Outre la Mauritanie, les Maures habitent au Sahara occidentale, nord du Mali, nord du Niger, le Burkina Faso…