L’objectif de cet article est de montrer les résultats juridiques du combat des antiesclavagistes haratine en Mauritanie. Aussi montrer le mépris qu’affichent certains chefs d’Etat à l’adresse de la communauté Haratine. En effet, la lutte des abolitionnistes a suscité la création de plusieurs ordonnances, lois, décret qui interdisent l’esclavage. Or les textes juridiques ne sont pas appliqués. Les raisons de cette inapplication sont multiples. J’y reviendrai. En matière de lutte contre l’esclavage, le manque de volonté politique caractérise les différents chefs d’Etat mauritaniens de 1957 à ce jour. Leur attitude s’explique par le besoin de sauvegarder les intérêts de la communauté maure .
Le combat des haratine contre l’esclavage maure a inspiré les antiesclavagistes négro-mauritaniens qui se sont mis à leur tour à lutter contre l’esclavage dans leurs propres ethnies. C’est le cas des Soninké. L’association Armepes-France (Association des ressortissants mauritaniens pour l’éradication de la pratique de l’esclavage et ses séquelles) dont le but est de mettre fin à l’esclavage dans leur ethnie. Voilà ce que disait Kundou Soumaré : Continuer la lecture

Une vie truffée de risques
Plus d’une semaine après la mort de l’activiste Chouvi Cheine, le commissaire de police de Dar-Naim 2 et trois membres de la police judiciaire viennent d’être accusés d’homicide volontaire par le parquet général de Nouakchott.
Le parquet général de la wilaya de Nouakchott nord a accusé d’homicide volontaire quatre policiers dans l’affaire du meurtre de Souvi O. Cheïn.
Jeudi 9 Février vers 16 heures, le jeune homme de teint bronzé qui vient de garer son véhicule en face du commissariat de police Dar Naïm 2 ne sait pas qu’il y a rendez-vous avec son destin. Il ignore qu’il ne sortira pas vivant de ce lieu.
Le meurtre de l’activiste Souvi Ould Cheine dans un commissariat de Nouakchott, nous a hissé au sommet de l’iceberg. En fait, nous avons atteint le seuil du Rubicon. Nous sommes aujourd’hui à l’ultime palier de l’effondrement du système sécuritaire et judiciaire. Nous avons rejoint en fait le triste peloton des Etats bananiers que nous avions l’habitude d’évoquer avec une certaine ironie, notamment certains pays latino-américains, comme la Colombie ou le Nicaragua.
L’assassinat barbare de l’activiste Souvi Ould Cheine a révélé au grand jour que l’injustice est le choix de quelques brebis galeuses en Mauritanie. Le peuple a montré et exprimé son rejet de l’infamie dans un sursaut patriotique et populaire.
Depuis le début du Recensement Administratif à Vocation Electorale en cours, une information erronée s’est répandue comme une trainée de poudre dans tout le pays.