Témoignage : une chance que la Mauritanie n’a pas pu saisir

Le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi nous a quittés ce Dimanche 22 novembre 2020. Son fils Ahmed auprès duquel je m’informais sur les circonstances de son décès me répondit : « Il est parti comme il a vécu, avec élégance ».

J’ai retenu cette formule pour sa perspicacité car l’homme était effectivement d’une grande élégance. L’élégance quand elle se combine au charisme dotent la personne d’une faculté de séduction parfois irrésistible. C’est probablement ce phénomène qui a amené le Président Moncef Marzouki à dire : Lire la suite

Profil de Cas : Le génocide d’Inal ? Une affaire nationale pas négro-mauritanienne

Profil de Cas : Le génocide d’Inal ? Une affaire nationale pas négro-mauritanienne« Inal », « veuves », « pendaisons ». Depuis 30 ans, ces mots résonnent au son de la fanfare des défilés militaires du 28 novembre, date de l’indépendance de notre pays. 30 ans que cela dure. 30 ans que le même scénario se répète.

Un défilé militaire ici, une marche pacifique là-bas, de lacrymogène sur des manifestants, des arrestations et rebelote l’année suivante. Les faits sont têtus comme disait l’autre. Lire la suite

Extraits des notes de ‘’mon journal hybride‘’: Novembre 1970 à mars 1975, 51 mois au service du Président Moktar Ould Daddah (1)/Par Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine

Dans la dernière quinzaine du mois de novembre 1970, en garnison à Fdérick et alors que je supervisais, à l’intérieur de la caserne, une séance d’instruction d’armement consacrée au fonctionnement de la mitrailleuse 12 .7 mm, j’ai été convoqué par le Commandant d’unité, le capitaine Niang Ibra Demba, dans son bureau.

Sans rien me dire, ce dernier me tendit un T.O. (télégramme officiel) de l’Etat-Major National qui lui annonçait ma mutation à la CQG (compagnie du quartier général) à Nouakchott, en qualité d’Aide de camp du président de la République. Il me félicita pour le choix qui a été porté sur moi pour cette honorifique mais surtout, précise-t- il, très sensible mission. Lire la suite

Justice : Vous avez dit célérité ?

La chambre pénale de la cour d’appel du tribunal de Kiffa vient de tenir sa toute première session pour statuer sur les dossiers d’esclavage suivants pendants  depuis plusieurs années:
1.Dossier numéro 04/2014
2.Dossier numéro 60/2014
3.Dossier numéro 56/2014
4.Dossier numéro 09/2011
5.Dossier numéro 42/2012
6.Dossier 02/2013
7.Dossier 01/2013
8.Dossier numéro 67/2015
9.Dossier numéro 25/2011 .
Après la parodie de Néma, voilà celle  de Kiffa puisque la cour d’appel de Kiffa a refusé tout simplement de convoquer les mis en cause dans les neuf dossiers de plainte présentés par SOS Esclaves à travers son avocat Me Boubekrine Sedik. Face au refus catégorique des autorités judiciaires dont le procureur de la république de respecter les procédures en vigueur comme prévu par les dispositions de la loi 031/2015, l’avocat,  les représentants de SOS Esclaves constituée partie civile, les victimes et les militants ont choisi de se retirer de la salle pour ne pas cautionner cette grave mascarade judiciaire qui est une preuve éloquente de la nonchalance et du manque de sérieux avec lesquels les magistrats traitent les dossiers d’esclavage. Cette attitude de la chambre criminelle près de la cour d’appel de Kiffa conforte les anti-esclavagistes dans leur impression de l’impunité accordée aux esclavagistes et de la complicité dont ils jouissent au niveau des juridictions. Pour rappel, un dossier d’esclavage concerne généralement plusieurs familles constituées de dizaines de personnes toutes réduites en esclavage.

 

Passif humanitaire : la Fondation Sahel appelle à « un dialogue franc et constructif avec les victimes »

Passif humanitaire : la Fondation Sahel appelle à Nous avons accompagné, samedi 28 novembre, une manifestation organisée par un groupe de défenseurs des droits de l’homme qui voulaient marquer leur tristesse au souvenir de leurs pères, frères ou fils de victimes connu sous le vocable « événements de 1990 et 1991 ». Lire la suite

Après l’agression de Michel Zecler

 

Comment réformer la police après une nouvelle preuve irréfutable du racisme structurel dans lequel elle est embourbée ?

Je parle de Frantz Fanon qui nous présente le racisme structurel et ses effets dans « Racisme et Culture ». Je parle du Black Panther Party qui a su développer une pensée de l’auto-défense à partir de la pensée de Fanon. Je parle de Mathieu Rigouste qui nous trace la généalogie coloniale de la BAC. Ce sont quelques points de base mais il manque du neuf, de la pensée contemporaine pour trouver des solutions en tirant les leçons du passé !

La question d’approche fédéraliste de l’Etat mauritanien

Sur cette question d’approche fédéraliste de l’Etat mauritanien, voici mon opinion:
D’abord cette question n’est pas nouvelle du débat politique nationale, car elle fut posée avec insistance lors du congrès d’Aleg de 1958 par les organisations negro-mauritaniennes d’alors ( l’union générale des originaires de la Mauritanie du sud, l’union générale des originaires du fleuve Sénégal et le bloc de Kaedi. Lire la suite