
Ce Jeudi le 20 Décembre 2018 — La police a violemment réprimé une manifestation à Nouakchott pour la libération de l’Honorable Biram Dah Abeid, Président d’ IRA et Député á Assemblée Nationale en détention arbitraire depuis le 7 Aout 2018. Comme la vidéo le montre, la police devient de plus enragée contre les défenseurs des droits de l’homme.

Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz va-t-il tenter un forcing dans les tout prochains mois pour se présenter devant les électeurs pour briguer un troisième mandat, violant du coup la constitution ? La question est sur toutes les lèvres et agite de nouveau le microcosme politico-médiatique Nouakchottois.
Jeudi 20 décembre, au palais des congrès de Nouakchott, les « élus, cadres et dignitaires de la région du Trarza ont organisé une rencontre demandant un troisième mandat pour le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. » Ould Abdel Aziz, lui-même, dans une récente sortie, avait clairement exprimé sa disposition à respecter la constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux.
Cela fait maintenant plus de quatre mois que Biram Dah Abeid, président d’IRA et député national, élu aux dernières élections législatives, est en prison, suite à une plainte formulée à son encontre, par le journaliste Dedde Abdallah. L’affaire commence à prendre une tournure inquiétante et appelle à deux remarques, au moins.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi ses premières sanctions contre des Maliens contrevenant à l’accord de paix de 2015, selon des sources diplomatiques qui ont souligné que de nouvelles mesures coercitives pourraient être encore prises à l’avenir. 

L’affaire du député et non moins leader antiesclavagiste Birame Dah Abeid, est devenue l’affaire d’un système politique dictatorial, qui au détour d’une plainte savamment orchestrée déposée par un pseudo-journaliste, en a fait une véritable chasse à l’homme.
« Si la France ne commente pas les décisions de justice relatives à des faits de droit commun survenus dans d’autres pays, qui sont souverains en la matière, et ne peut donc pas non plus réclamer la libération d’un détenu de droit commun, l’ambassade de France suit toutefois de près le cas de M. Biram Dah Abeid, en lien avec la délégation de l’Union européenne à Nouakchott.
La police mauritanienne a dispersé ce jeudi un sit-in organisé par des militants du mouvement abolitionniste IRA qui réclamaient la libération de leur dirigeant Biram O. Dah O. Abeid détenu depuis quelques mois.