
Dans l’affaire de Souvi ould Gibril ould Cheïne, l’activiste des droits humains et administrateur d’une plateforme de réseaux sociaux, le verdict scientifique sur la cause de sa mort est tombé. Le célèbre blogueur mauritanien est bien mort dans un commissariat de police de Nouakchott suite à des blessures occasionnées par des tortures policières. Selon les preuves réunies par la médecine légale, le corps de la victime présentait une double fracture au cou et des traces de strangulation, deux éléments susceptibles, l’un ou l’autre, d’avoir provoqué le décès. Continuer la lecture

C’est l’ère de démarcation du diktat des autorités supérieures du pays et de l’impunité, peut-on se permettre de dire, avec cette sortie sans précèdent de 118 religieux les plus illustres de la Mauritanie, pour exiger d’une même voix, que la vérité, toute la vérité, relative à la mort tragique de feu Souvi Ould Cheibani soit établie, appelant en conséquence les autorités à mettre la lumière sur ce drame qui a indigné toute la Mauritanie et de situer les responsabilités.
Le 9 février 2023, le défenseur des droits humains Souvi Ould Chein est convoqué au commissariat de police de Dar Naim 2 sous prétexte qu’il fait l’objet d’une plainte déposée contre lui par une tierce personne pour une histoire de dettes.
Le Mécanisme National de Prévention de la Torture (MNP) a formé une équipe pour enquêter sur les conditions de détention et toutes les circonstances qui ont accompagné le décès du défunt Banemi Ould Djibril Soumaré, dit Soufi Ould Chein, conformément au paragraphe 3 de l’article 3 de la Loi n° 034-2015 relative aux missions du MNP.
Maintenant que la lumière est faite sur les causes directes de l’homicide de Feu Souvi Ould Cheine, par la bouche même du procureur de la République de Nouakchott Nord, se fondant sur les conclusions à chaud de l’autopsie opérée par une équipe de médecins légistes, il reste à faire toute la lumière sur les tenants et aboutissants de ce feuilleton macabre dont les ramifications tentaculaires semblent se prolonger jusqu’aux cercles familiaux de personnalités très haut placées dans l’appareil de l’Etat.
Le meurtre présumé de l’activiste Souvi Ould Cheine a mis la rue mauritanienne en colère. Car ce n’est pas la première fois que des meurtres dans les commissariats de police ou dans les prisons en Mauritanie sont commis par le fait d’agents publics.
DIPLOMATIE. Pour Moscou, Nouakchott est un acteur clé dans la lutte contre le terrorisme dans la région. À ce titre, le Kremlin pousse pour y installer une base navale.
Souvi OULD CHEINE est mort au sein du commissariat de Dar Naim 2. Trois policiers l’ont récupéré sain et sauf chez lui le 9/02/2023, vingt-quatre heures plus tard, l’intéressé a perdu la vie.