Cheikh Aïdara : Pourquoi s’offusquer du discours de Biram , quand bien meme…???

Vidéo : échange emporté entre le député Biram et le président du parlementRien de nouveau sous la coupole de l’Assemblée Nationale. L’Honorable député Birame Dah Abeid est en parfaite cohésion avec lui-même. Si son discours et si ses interventions dérangent certains, eh bien, il y a des dizaines de milliers de Mauritaniens qui l’ont porté à l’Hémicycle et qui se retrouvent parfaitement dans son discours.

Ceux qui crient aujourd’hui au scandale face à ses interventions à l’Assemblée Nationale n’ont qu’à se rappeler que :
-le député Slama Ould Abdallahi avait giflé le député Jemil Mansour au sein de cette honorable assemblée
-le député Yacoub Ould Moine et le député Mohamed Yahya Ould Kharchi y ont échangé des verdeurs. Ould Moine avait lancé à son vis-à-vis «tu n’es qu’un petit voleur ». Et l’autre avait rétorqué «petit voleur c’est toi ». Puis, Moine a continué «imbécile » et l’autre «imbécile toi ». Ensuite Ould Moine «Yahrag Beyak ». Il a fallu l’intervention des autres collègues pour les séparer.
-le député Mohamed Yahya Ould Kharchi a déjà menacé dans l’hémicycle son collègue le député Saleck Ould Sidi Mahmoud, en lui lançant «je t’attends à la porte de l’Assemblée et je vais t’admonester une correction ».
-le député Ould Babana s’est déjà débarrassé de son boubou en plein studio de la TVM pour attaquer le député Saleck
-Et on sait encore les propos que le député Ould Malha avait adressés à l’époque au ministre Ould Oudaa.
Donc, ceux qui s’offusquent aujourd’hui de Birame semble avoir la mémoire courte ou une mémoire séléctive. De telles indignations ne s’étaient pas pourtant élevé à l’époque, lorsque ces ébats opposaient les dignes représentants d’une certains aristocratie maure. Mais, on s’en prend à un député Hartani, qui aux yeux de ceux qui le prennent à partie, n’aurait pas droit à de tels «dérapages » et doit donc s’en tenir à un certain code langagier du correctement poli. Depuis quand la communauté maure, toutes catégories confondues, connait le langage correct. A la moindre incartade, on dégaine l’insulte la plus empoisonnée.

Cheikh Aïdara