Mauritanie : le processus électoral « pas rassurant » (opposition)

Mauritanie : le processus électoral « pas rassurant » (opposition) Le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) qui regroupe l’essentiel de l’opposition mauritanienne a estimé, mercredi à Nouakchott, que le processus électoral en cours « n’est pas du tout rassurant et n’augure pas d’une possibilité d’organisation d’élections transparentes et justes permettant aux Mauritaniens d’exprimer leurs opinions librement».

Ce processus a commencé par la « désignation d’une commission électorale hors-la-loi » et la confection d’un « fichier électoral suspect entaché de violations et d’ambiguïté », a dit le FNDU à la presse.

Le Forum a également déploré les arrestations à l’encontre de plusieurs candidats dans le but de les empêcher de valider leurs dossiers aux élections législatives et locales prévues le 1er septembre prochain ainsi que de terroriser les électeurs.

Il a cité dans ce cadre l’arrestation mardi du leader antiesclavagiste Biram Ould Dah, par ailleurs candidat à la députation, sur plainte déposée contre lui par un journaliste.

« Pourquoi le choix a été porté sur ce timing précis si ce n’est dans le but de priver » Ould Dah de son droit à la candidature, s’est interrogé le FNDU, sachant que cette arrestation est intervenue au dernier jour du délai de validation des dossiers par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI).

Il a rappelé le cas de l’ancien sénateur Mohamed Ould Ghadda, détenu depuis quelque temps dans une affaire de corruption, et qui a été empêché de se présenter devant la CENI pour valider sa candidature à la députation.

L’opposition a, en outre, évoqué l’arrestation depuis une semaine d’un autre candidat, Mohamed Ould Cheikh, et sa détention dans un lieu inconnu pour sa famille et ses avocats.

De tels cas sont « inquiétants » et démontrent l’ingérence flagrante du pouvoir exécutif dans le processus électoral et l’utilisation par celui-ci de la justice pour régler ses comptes politiques, a considéré le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU).

Source : Agence de Presse Africaine