Selon Human Rights Watch : 20% de la population mauritanienne touchée par l’esclavage

Selon Human Rights Watch : 20% de la population mauritanienne touchée par l’esclavage En ce 21e siècle, l’esclavage est toujours pratiqué en Afrique. Et c’est au Maghreb, en Mauritanie plus précisément, que cette pratique subsiste, malgré les assurances des autorités quant à son éradication totale. L’ONG Human Rights Watch (HRW) vient de publier à cet effet un rapport sans complaisance sur la situation des défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent cette pratique.

«Les défenseurs des droits humains en Mauritanie font face à la répression lorsqu’ils soulèvent les problèmes sociaux les plus sensibles », souligne l’ONG dans son rapport intitulé « Ethnicité, discrimination et autres lignes rouges : la répression des défenseurs des droits de l’homme en Mauritanie ».

Le rapport se penche sur le cadre juridique qui permet au gouvernement mauritanien de refuser – trop facilement – la reconnaissance légale aux associations qui pourraient le déranger, en avançant des critères comme : « Propagande anti-nationale » ou « influence indésirable sur l’esprit du peuple ».

Sans reconnaissance légale, explique la même source, ces associations éprouvent les pires difficultés pour vivre au quotidien. « Tout devient compliqué ; de la location d’une salle pour une réunion à l’obtention de l’autorisation de manifester pacifiquement, ou d’obtenir des financements de donateurs étrangers », note le document, en donnant les exemples de Abdallahi Saleck et Moussa Bilal Biram, militants d’un groupe anti-esclavagiste, condamnés à deux ans de prison après un procès clairement inéquitable.

Officiellement, explique HRW, la Mauritanie interdit l’esclavage et a créé, en 2015, des tribunaux pour poursuivre les esclavagistes. Mais contrairement au discours officiel, les ONG locales, citée par le rapport, contestent affirmant que l’esclavage, loin d’être éradiqué, touche 20% de la population mauritanienne.

Boualem M.

Source : Algérie Monde Infos