Communiqué de la Fondation Sahel pour la Défense des Droits de l’Homme, l’appui à l’Education et à la Paix civile

Communiqué de la Fondation Sahel pour la Défense des Droits de l'Homme, l'appui à l'Education et à la Paix civile L’une des mosquée de Nouakchott théâtre d’une atteinte à la paix civile L’un des membres dirigeants de la Fondation Sahel, Yacoub Ould Salek, a été violemment pris à partie hier dans une mosquée du quartier Teyaret de Nouakchott.

La raison de cette violente agression verbale fut les protestations que le militant abolitionniste avaient exprimées à la suite de la lecture, par l’Imam de la mosquée, d’un texte expressément esclavagiste. Le texte traitait du « caractère licite du châtiment des esclaves par leurs maîtres et de l’obligation faite aux premiers d’obéiraux seconds, cette obligation étant du même ordre que l’obligation d’obéir à Allah ».

Yacoub, tout en protestant devant la déclamation d’un tel texte dans un lieu public, a précisé qu’un sermon traitant de comment s’acquitter de la Zeqatt (dîme) ou comment faire ses ablutions aurait été plus utiles aux fidèles qu’un texte suranné et insultant pour une partie de l’auditoire.Avant même de finir son intervention, Yacoub fut violemment interrompu et verbalement malmené par l’ensemble des présents. Ils lui adressèrent tous les pires accusations dont l’apostasie et l’intention de s’attaquer à l’un des soi-disant piliers de l’Islam à savoir l’esclavage.

Nous, à la Fondation Sahel:

1- exprimons notre vive indignation devant de tels agissements qui constituent une violation caractérisée de la loi 031/2015 qui criminalise toute apologie de l’esclavage;

2- considérons que ce qui est arrivée au sein de cette mosquée constitue un encouragement à l’esclavage de la part de l’Imam incriminé et de ses principaux collaborateurs. De tels agissements auraient pu mener au pire à savoir une guerre civile;

3- attirons l’attention des autorités publiques sur l’urgence de réviser les textes régissant les mosquées en Mauritanie pour les rendre en conformité avec la Constitution du pays;

4- exhortons les militants antiesclavagistes et les défenseurs des droits de l’homme à encore plus de responsabilité et de sang froid devant toutes les formes de provocations dont ils pourraient être la cible.

En contre partie, nous appelons les faiseurs d’opinion à hâter la transformation des mentalités et à appeler à rejeter les interprétations tendancieuses et erronées du Coran qui ne font que salir l’image de notre sainte religion.

Brahim Bilal Ramdhane

Source : Fondation SAHEL