Bouleibabs : Quand la pratique politique devient un pugilat sans intérêt

Bouleibabs : Quand la pratique politique devient un pugilat sans intérêt L’éminent savant en sociologie politique Max Weber distingue entre « l’éthique et la responsabilité » ; cela n’implique pas que ceux que guident « une éthique de la responsabilité »- les politiciens-aient à se limiter au fonctionnel.

Un politicien doit posséder certaines qualités premières, parmi lesquelles « la passion, la conscience de ses responsabilités et le sens de la mesure ».

AVANT- PROPOS

Je viens de passer deux semaines dans un pays frère et voisin le Sénégal. Il venait de plier une élection longue et harassante parce que son timing a coïncidé avec les fortes chaleurs de la période hivernale.

J’avais suivi les grands moments de la campagne à partir de Nouakchott. Je connais bien le peuple sénégalais et son élite. Le ton peut monter très haut durant les campagnes. On aime contester les résultats par les voies légales et entendre les grandes joutes oratoires entre juristes mais sitôt les recours épuisés, la vie reprend son cours normal. Les sénégalais ont un appareil judiciaire de qualité et de brillants juristes au barreau.

Mon séjour au Sénégal a commencé dans cette période d’après-campagne. Seuls quelques slogans et quelques affiches illisibles à cause des fréquentes pluies rappellent que le pays était en compétition électorale.

Tous les sénégalais se sont remis au travail. Malgré les difficultés économiques, le peuple sénégalais continue de travailler avec le sourire aux lèvres. On blague, on rit de tout, de soi-même, du gouvernement, des politiciens et de la situation générale du pays. Le pays compte maintenant de nombreux humoristes, très suivis par la population quand ils sont sur les médias.

On ne sent aucune tension, aucune crispation ni chez le Pr de Médecine, ni chez le vendeur de crédit « orange » du coin. Le peuple sénégalais est un peuple travailleur et toujours optimiste quelque soit la situation. Il préfère toujours voir les choses du bon côté. Admirable peuple sénégalais toujours heureux, toujours pacifique, toujours infatigable travailleur.

DES EXEMPLES VÉCUS DES MŒURS POLITIQUES POST-INDEPENDANCE

Après des affectations dans tous les recoins de ce pays, mon père paix à son âme, sera de 1952 jusqu’à son départ à la retraite en avril 1960, en service dans le cercle de l’Adrar, qui était le plus grand centre de la pratique politique en Mauritanie.

Atar était la ville la plus urbanisée du pays à cause de l’importante base française qui s’y trouvait. Ayant fait mon Coran et ma première année scolaire a Chinguetti, nous revînmes à Atar, où j’ai fait la plus grande partie de ma scolarité primaire. Mes parents se déplaçaient souvent avec mon père dans les autres postes du cercle pour assurer ce que l’administration française appelait « la police nomade ».

Je logeais donc chez mon oncle maternel, receveur principal de la grande poste d’Atar et chef local de la Nahda et son épouse, responsable de sa section féminine. Le domicile était à moins de 800m du mythique point-rond d’Atar où se tenaient tous les meetings des différents partis.

Les adultes disaient de moi que j’étais un garçon précoce, curieux et désireux de tout connaitre. Je venais souvent écouter les discours de tous ceux qui prenaient la parole aux meetings, peu m’importe le parti concerné.

Le point rond d’Atar se trouve en face de l’ancien commissariat de police, tenu par un vieux commissaire chauve, portant de grosses lunettes. Dés le début du meeting, il consignait son effectif à l’intérieur des bureaux et de temps en temps, venait en personne à la porte. Pendant quelques minutes, il jetait un regard sur la foule et l’orateur avant de retourner à son bureau. Il avait toujours un sourire en peu moqueur sur les lèvres.

Pour des gens comme moi, qui ont connu les mœurs politiques post- indépendance, ils ne peuvent que s’étonner du changement des mentalités et des mœurs politiques actuelles.

On est très éloigné des discours courtois et respectables des hommes et des femmes qui militaient à la NAHDA, au PRM, à l’ENTENTE, au BDOG, à la JM, et à l’USM… etc.

Le discours politique n’était teinté d’aucune forme de haine, ni d’injure à l’endroit des autres partis, de leurs chefs ou de leurs militants. Il portait uniquement sur les orientations des partis, leur positionnement par rapport au référendum de 1958, prévu par la Loi-cadre et les modalités de fixation de la date de l’indépendance.

Une fois les meetings finis, tous ses adversaires d’un moment se retrouvaient dans toute leur diversité, chez l’un ou l’autre, en fonction des relations personnelles.

Le Premier Ministre et vice- président du conseil de gouvernement venait souvent en Adrar puisqu’il est conseiller élu de la circonscription de Chinguetti. Jamais durant ses tournées, ni lui, ni sa délégation n’ont été pris à parti, à titre personnel par un orateur des meetings des partis, même de la part de ceux qui lui sont très hostiles. Quelques numéros du journal de la JM étaient distribue lors des réceptions et disaient que lui et son parti, sont la création de la France, mais guère plus. Je me souviens que mon frère ainé qui était militant de la JM depuis le lycée en avait distribué un à la réception officielle à Chinguetti.

Si j’évoque ce souvenir c’est surtout pour marquer la grande tolérance de l’époque bien que la loi donnait toutes les libertés d’expression. Le Premier Ministre et Sidelmoktar N’diaye connaissaient tous deux mon père, le premier depuis depuis Bir-moghrein et le second plus tard à St –louis. Toute la délégation avait déjeuné chez nous le jour précédent hors programme officiel. Tout le monde prendra la distribution du journal de la JM faite par mon ainé avec le sourire sauf le Cdt Bellay le chef du cabinet militaire qui retiendra l’incident et rayera son nom de la liste des six officiers qui devaient aller en France.

Cependant il fera immédiatement le concours d’entrée à l’école d’aviation de Paris Il, admettra et sera tout de suite mis dans un avion pour Paris. Je crois qu’il n’a pas jamais regretté ce changement d’orientation de sa carrière.Il sera parmi les premiers étudiants qui se trouvaient en France avant l’indépendance.

Du multipartisme au parti unique

Durant ses séjours, il recevait tout le monde, partisans et adversaires. Ces mœurs politiques vertueuses et responsables feront que les mauritaniens viendront unis, à la fête du 28 Novembre 1960.

L’exécutif avait pris soin d’engager des discussions secrètes avec l’ensemble des partis. Il s’est engagé, dés la proclamation de l’indépendance, d’organiser une table ronde avec tous les partis dont la finalité serait de former un Gouvernement d’Unité Nationale.

Cette promesse sera respectée et il ira au-delà, en faisant adopter le principe d’une commission paritaire qui proposera les modalités de fusion de tous les partis en un seul, pour consolider l’unité nationale et contrer les velléités de nos voisins, qui n’épargnaient rien pour nous déstabiliser.

Il posait déjà les bases du futur Parti du Peuple Mauritanien : PPM qui aura après les congrès de Kaédi, le monopole de la vie politique dans le pays. A cette époque, j’étais au lycée de Rosso et venait souvent à Nouakchott. L’institutionnalisation du PPM, malgré une certaine démocratie interne n’a pas fait que des heureux. Les anciens dirigeants des partis, qui avaient accepté la fusion, ont commencé à s’y trouver à l’étroit.

Cette situation engendrera la démission de personnalités politiques très connues. Ces départs se poursuivront au sein du parti jusqu’à 1971. Généralement, les partants étaient pour la plupart ceux qui avaient milité dans des partis autres que le PRM ancêtre du PPM. Certains tenteront de faire un parti mais ils se heurteront au Ministère de l’intérieur. Leur recours devant la justice ne leur sera pas d’aucune utilité.

Cette période sera marquée par le retour au pays d’une grande vague d’universitaires ayant terminé leurs études. Le Président Moktar changera complément de ligne politique. Il imposera le cloisonnement strict entre le militantisme au sein du PPM et l’exercice des charges publiques. On pouvait être Ministre ou directeur central ou directeur général d’une grande société d’Etat, sans avoir une carte du parti ou y avoir une activité.

Cette ligne plaira beaucoup à ceux qu’on n’appellera plus désormais, que sous le vocable de « technocrates ». Les nouveaux universitaires passeront par la case de départ directeur : central dans un ministère.

Un grand nombre d’entre eux seront promus ministres dans les différents gouvernements d’avant 1978. L’arrivée de ces cadres et les décisions importantes prises par le régime-création de l’ouguiya, la nationalisation de la Miferma- favoriseront le dialogue avec l’opposition de l’époque.

Le pays commencera à mieux s’organiser administrativement et se développer économiquement. Il connaitra une certaine stabilité politique. Notre entrée dans la guerre du Sahara aura raison de certains de ses acquis.

Elle était couteuse et notre armée n’y était pas préparée. Lassée et n’ayant plus de moyens, l’armée prendra le pouvoir à Nouakchott le 10 Juillet 1978, sans coup férir. Je ne parlerais pas ici des rapports entre les politiciens et les cadres et les régimes militaires entre 1978 et 1991. J’ai longuement développé ce thème dans des articles antérieurs que chacun peut consulter sur le lien que je donne en fin de page.

De la dégradation des mœurs et discours politiques en période démocratique

Les premiers déchainements du « printemps arabe » coïncideront chez nous avec la libération des ondes et la dépénalisation du délit de presse. Au lieu de s’adapter progressivement à ses nouveaux instruments de communication, qui irriguent tout le pays, nos politiciens en ont profité pour inventer un nouveau genre de communication peu modéré et très éloigné dans la forme et la tonalité du discours politique post et après-indépendance et au spectre des valeurs léguées par notre passé civilisationnel, codifié par nos ancêtres et qui a permis à notre jeune pays d’avoir un grand rayonnement au niveau du continent africain, au Maghreb, au Machregh et même dans l’empire ottoman.

Ce spectre de valeurs s’est distingué à travers les siècles par le savoir, la mesure, la probité, la responsabilité et le bannissement du mensonge et des excès ; héritage de notre pratique depuis des siècles, du rite malékite sunnite, voie du juste milieu par excellence en Islam.

Les discours et les mœurs actuels sont entrain de faire le lit de ce fonds civilisationnel, qui était notre unique assurance contre le déclin. Le pouvoir, l’argent, les fonctions qui sont tous par essence éphémères, puisque nous sommes tous mortels aujourd’hui ou demain, méritent-ils qu’on appelle au désordre et aux instincts grégaires des groupes sociaux, qu’on entraine notre pays vers l’abime ou annihiler tant de sacrifices consentis par les générations passées. ?

Peut être que mon incompréhension face à ces mœurs politiques nouvelles s’explique par le fait que je ne suis pas un praticien politique. Je répéterais ce que j’ai toujours dit et qu’on m’a parfois reproché. La seule politique que j’ai exercé sans restriction est d’avoir servi avec fidélité et sans regret tous les régimes de Feu le Président Moktar chef des Pères-fondateurs, Paix à son âme, jusque le Président Ely ould Mohamed Vall, mon frère, mon meilleur ami, dont je continue à supporter difficilement le décès.

Depuis sa mort, je sens en moi un vide que rien ne peut combler. Seul le réconfort de la foi m’aide à atténuer cette épreuve. C’est pendant la Présidence de mon regretté ami et frère le Président Ely Ould Mohamed Vall, que Le Tout Puissant lui accorde Sa Grâce et Sa Miséricorde, l’accueille en Son Saint Paradis, que j’ai fait valoir mes droits a la retraite.

Si j’ai servi tous ses régimes, c’est d’une part, parce que je me considère un serviteur de l’Etat et non un homme politique, d’autre part, je n’ai jamais fait ou ferais un acte qui puisse nuire à ce pays dont j’ai vécu la gageure que fut sa naissance et les difficultés de tous ordres qui ont jalonné son existence. Ce n’est pas un manque de courage, mais une intime conviction que notre pays est fragile et que toute personne raisonnable et responsable doit se refuser à être le bout de feu de l’incendie qui le fera sombrer, à Dieu ne plaise dans l’anarchie et le désordre, qui mèneront à sa disparition ou à son dépeçage ; ce scenario était bien envisagé avant son indépendance, mais la France, pour des raisons stratégiques, a fait comprendre à tous qu’il y’aura bien un état souverain sur le territoire de la Mauritanie dans ses frontières actuelles.

Beaucoup de coups durs ont été portés à ce pays congénitalement fragile. Je citerais quelques exemples qui peuvent ne pas être exhaustifs : le meurtre du député-maire d’Atar, le meurtre du restaurateur français du Ksar, l’exécution des auteurs de ce qu’on appelle « l’attentat de Néma« , qui a entrainé la mort de militaires français, le meurtre du Préfet Lamine Sakho, les morts des bagarres ethniques de 1966, la mort des ouvriers grévistes de Zouerate, les morts de la guerre du Sahara, l’exécution des officiers du « 16 mars », l’exécution des officiers négro-africains, les morts du bagne de Walata, les morts sénégalais et mauritaniens de 1989.

Tous les faits que j’ai cités ci dessus ont lézardé l’édifice Mauritanie bâti à la hâte avec des matériaux fragiles et divers mais avec une inébranlable foi de son peuple en l’avenir. Paix à l’âme de toutes ses victimes.

Tous ses événements évoqués ci-dessus ont été téléguidés soit par des pays étrangers, soit par une opposition au régime en place, soit par des luttes de clans au sein d’un même pouvoir.

Ce qui est très regrettable, c’est cette revendication non fondée portée par certains qui disent agir au nom du peuple en commettant le pire alors qu’il a toujours été la principale victime des fissures portées à l’édifice commun.

QUAND EN DÉMOCRATIE LE DISCOURS POLITIQUE DÉRAPE

A travers son discours et ses actions, l’opposition essaye depuis quelque temps, de hâter le départ de la majorité, qui exerce le pouvoir et qui est à la fin de son dernier mandat, qui s’achève en 2019. Il se peut aussi que ce soit une stratégie pour décrédibiliser et déstabiliser au maximum la majorité en place avant cette échéance importante pour les deux camps.

La majorité riposte à ces attaques en mettant en exergue les réalisations faites par son exécutif durant sa période aux affaires, ce qui l’habilite à exercer le pouvoir au-delà de 2019. La tonalité et la forme des discours et des actions ne différent en rien de ceux de l’opposition.

C’est peut être aussi une stratégie pour mettre l’opposition dans une attitude défensive permanente et de l’empêcher de s’organiser et venir elle unie et en position de force à l’échéance de 2019.

C’est dans ce contexte que nos politiciens, n’hésitent plus à s’insulter, se porter des coups en dessous de la ceinture, user de pratiques contraires à l’exercice démocratique normal et décent.

Ils prennent d’assaut toutes les variétés de moyens de communication, qui multiplient leurs discours peu tolérants et essayent de les inculquer à un peuple vertueux qui n’a jamais été partisan de la médisance et l’insulte, contraires à ses codes moraux.

Ce qu’on voit, dit et écrit dans nos médias (radios, télévisions, journaux, sites électroniques, réseaux sociaux), n’est malheureusement pas à l’avantage de nos hommes politiques.

En effet, le discours politique est d’une platitude édifiante : des mots, rien que des mots et aucune capacité de proposition ou un programme cohérent capable de faire progresser le pays.

Ceux qui s’exercent à ses dérapages verbaux, écrits et parfois physiques, ne font qu’écorner leur image personnelle, celle de l’élite de façon générale et partant celle de leur pays. Ces excès n’ont plus de limites, chacun peut être pris indument pour cible et même sa vie privée ne sera plus épargnée. La haine n’a jamais été bonne conseillère. Notre religion la prohibe.

Malheureusement elle peut exister entre personnes dans la sphère très privée des rapports sociaux mais pas entre les protagonistes politiques en Démocratie qui postulent à la gouvernance d’un pays.

En politique il n’y a pas de haine personnalisée ou collective, il y’a des antagonismes normaux sur la façon de gouverner un pays, mais aussi tenaces qu’ils soient, ils doivent être exprimés de façon civilisée et conforme aux codes d’honneur.

Dans l’expérience politique postindépendance que j’ai décrite ci-dessus, les adversaires se respectaient quelques que soient leurs divergences de vue.

On peut ne pas aimer un régime, ses méthodes ou sa gouvernance mais on ne peut pas ne pas aimer son pays. Pour rester dans une position honorable, il faut affronter les régimes frontalement sur le terrain national et peut importe ce qu’il en coute. Ce qui me semble nouveau et inadmissible c’est de déplacer ce combat hors de nos frontières. Dans ces conditions ce n’est plus un combat contre un régime mais contre son propre pays. Les régimes partent toujours, seul le pays restera sauf si nous aidons à sa disparation.

Ce peuple dans son histoire passée et récente n’a jamais aimé la violence, ni la démesure. Que chacune et chacun fasse son introspection lucide, s’il en est encore capable et mesure la portée des mots qu’il prononce et des actes qu’il pose, car Dieu et l’histoire jugeront tout le monde. Je n’ai pas écrit cet article pour flétrir une personne, un groupe ou un camp. Ce n’est pas mon genre. Je ne suis pas comptable des actes des autres, ni un moralisateur mais je viens de séjourner pendant deux semaines dans un pays ayant une vieille tradition administrative et politique. Il a un peuple pacifique qui se refuse à suivre ses hommes politiques quand l’un d’entre eux, et c’est rare, pousse à des actes qui peuvent engendrer la violence verbale ou physique.

Les marabouts et chefs de confréries très implantés et très écoutés par le peuple, sont toujours les gardiens vigilants du « Temple : paix sociale et stabilité du Sénégal » et ne permettent à personne de commettre le moindre acte qui puisse nuire au pays.

Ils interpellent sans ménagement les hommes politiques au pouvoir et dans l’opposition, quand ils sentent la moindre tension et tout le monde est obligé de les écouter. Un ami cadre m’a dit que ses confréries sont très indépendantes financièrement et ne donnent plus des mots d’ordre de vote comme ils le faisaient dans le passé, même si le candidat est un affidé de la confrérie. C’est cette attitude de neutralité par rapport au jeu politique et leur indépendance financière par rapport au gouvernement qui en fait des arbitres dans les moments difficiles.

J’écris depuis quelques années sur la fragilité de notre pays face aux défis qui se posent au monde et particulièrement notre région sahélienne confrontée au terrorisme, au trafic de la drogue, des armes et des êtres humains. Je continuerais quand je sens des tensions naitre dans ce pays congénitalement fragile ou des comportements qui peuvent constituer des risques pour sa survie. Je m’en tiens à ce qu’Allah le Tout Puissant a recommandé aux musulmans dans son Saint Coran de faire dans de tels cas : Rappeler : {وَذَكِّرْ فَإِنَّ الذِّكْرَى تَنْفَعُ المُؤْمِنِينَ} [سورة الذاريات: 55]،

Et rappelle, car le rappel profite aux croyants _ sourate Dhariyatt _ verset 55.

Brahim Salem ould Elmoktar ould Sambe dit ould Bouleiba

Source : Bouleibabs