Esclavage, discrimination, expulsion des américains…Boubacar Ould Messaoud délie sa langue

VIDÉO. Esclavage, discrimination, expulsion des américains…Boubacar Ould Messaoud délie sa langueLe président de SOS Esclaves a délié ce mardi sa langue pour se prononcer sur la décision du Gouvernement mauritanien qui a refoulé vendredi 8 Septembre 12 américains activistes des droits civiques.

Commentant cette mesure des autorités mauritaniennes, Boubacar Ould Messaoud s’est dit « très déçu ». « On aurait mieux gagné à nous écouter, à nous permettre de rencontrer ces gens-là (les 12 activistes américains des droits civiques, Ndlr). Mais, c’est fait, c’est fait. Nous avons pris acte mais nous pensons que ce n’était pas à faire », a affirmé le président de SOS Esclaves, lors d’une rencontre avec des journalistes, au siège de SOS Esclaves, une organisation anti-esclavagiste.

M. Ould Messaoud a rappelé qu’en invitant les 12 activistes américains des droits civiques, SOS Esclaves ne cherchait pas à « aiguiser les contradictions entre les différentes communautés du pays », tout en réaffirmant son appréciation des « actes posés » par l’Etat mauritanien depuis 1981 pour combattre l’esclavage.

Pour Boubacar Ould Messaoud, le danger de la Mauritanie viendrait de l’extrémisme de ses dirigeants. « Ce ne sont pas nous qui sommes les extrémistes. L’extrémisme, c’est la négation de la réalité, c’est ce qui provoque la haine par la frustration et développe le sentiment d’exclusion, les prises de position violente », a souligné le président de SOS Esclaves.

Par Babacar Baye NDIAYE

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