Le Guidumakha vient de marquer un pas important dans la lutte contre l’esclavage et ses séquelles.

Aujourd’hui, 6 mars 2017, célébration hautement symbolique de la journée  lutte contre l’esclavage et ses séquelles dans la capitale régionale du Guidumakha -Selibaby. Cette journée était sous le patronage de Ladji Traoré , un vétéran

incontesté dans cette lutte contre le fléau de l’esclavage depuis des décennies.  Elle fut marquée également par la présence  impressionnante de nombreux villageois et de personnalités notamment de l’état , le Gouverneur ou (Wali), le commandant de la brigade de gendarmerie et le commissaire central de la police  la ville de Seliby ont reçu également des invitations à prendre part ; afin de mieux cerner   les plaintes , les offenses et souffrances des populations d’ascendances serviles très largement discriminées dans la région en plein 2017.  Les adeptes de cette ignoble idéologie, « l’unité n’est possible que dans la continuité de l’esclavage et ses séquelles » seront arrosés désormais par la loi, rien que la loi.

 

 

Cette initiative vient de l’association AMEES, de son président Diarra Sadifou alias Diarra Souleymane, avec comme partenaires principaux  ARMEPES-France, son président Gaye Traoré et UVDS-Mauritanie, le président Yacoub Bakhayokho. De nombreux ONG ont répondu favorable à l’appel par leur mobilisation, notamment l’(AMDH), (IRA-Mauritanie), (SOS-ESCLAVES Mauritanie), (A.H.M.E-France), (FONAD-Mauritanie), (OCVIDH-France) etc….

 

 

 

Les populations ont soulevé de nombreux problèmes liés à l’esclavage et ses séquelles, l’esclavage est pratiqué jusqu’à dans nos mosquées, la maison d’Allah tout puissant soutiendra l’érudit Demba Diarra « j’ai été agressé dans une mosquée en prêchant contre l’esclavage selon le saint coran » dira-t-il. L’homme est un ressortissant du village de Coumbandao. D’autres sont revenus à la charge pour dénoncer les expropriations de terres agricoles sur la base uniquement de l’esclavage avec la complicité de certains représentants de l’état dans la région, qui alimentent ainsi des foyers de tensions entre les familles, des frères etc….

 

 

On  note l’absence totale des élus de la région du Guidumakha sans exception (maire, député, sénateur jusqu’au ministre)  lors de cette manifestation importante, dans laquelle, les populations ont répondu massivement rien que pour écouter leurs doléances. Ceci dit, les élus de cette région sont connus pour ne représenter en rien   les populations dans la réalité, seulement, une petite minorité féodale imposée aux populations par l’appareil d’état,  qui ne fait que  mentir au sommet de l’état pour quémander ou partager  des postes illégalement.

 

 

 Les autres grands absents, vous les connaissez tous, ce sont nos fameux partis politiques,  toujours plus prompts à partager le gâteau, négocier le festin de postes électifs ou nominatifs lors d’élections au lieu de  s’occuper des préoccupations de citoyens qui souffrent dans leur chair et os.

 

 

Si les fonctionnaires noirs Mauritaniens ont réussi jusqu’à présent à cacher l’ignominie de l’esclavage qu’ils pratiquent dans les villages, ils seront désormais confrontés à la loi, les citoyens du Guidumakha ont demandé de vives voix, l’application de la loi contre l’esclavage et ses séquelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Diko Hanoune