Une injustice cache une autre dans le but de mieux diviser les leaders de la Caravane contre les expropriations des terres de la vallée et de l’esclavage foncier.  

 A la  suite d’une pression internationale sans précèdent et avec l’accumulation des vices de procédure de  la justice mauritanienne et   la condamnation des trois    militants de droit l’homme Biram Ould Dah Ould Abeid, Brahim ould Bilal Ramdane  de l’IRA  et de Djiby Sow de  Kawtal  a deux ans d’emprisonnement  pour le motif lié purement et simplement   à leurs activités de militants pacifistes à  mains nues. Nous voilà dans l’accumulation  des errements et des calculs malsains des autorités et de leur  habituelle subtilité  qui consistent  à  vouloir diviser pour mieux régner. La mobilisation de l’opinion internationale a été d’un apport considérable pour la libération  de Mr Djiby sow ce 26 juin 2015 alors qu’il souffrait de calculs rénaux et de problèmes dermatologiques dans la prison centrale de Nouakchott ou il avait été évacué d’Aleg vers Nouakchott ,après avoir été soumis aux tortures à l’isolement  par les autorités pénitentiaires afin d’obtenir auprès de ce leader charismatique   des aveux  sous leur diktat pour mieux enfoncer Biram Ould Dah Ould Abeid l’homme que le général cherche à abattre à tout prix.

Cette libération de Djiby Sow  est une première victoire  vers un acquittement total de ces militants qui n’ont commis aucun crime ni délit  si ce n’est défendre les plus pauvres d’entre nous  contrairement  à ces officiers et sous-officiers qui gèrent notre pays en ayant sur les mains le sang de nos compatriotes Négro-Mauritaniens,  assassinés de sang-froid   dans les casernes militaires sans même que justice ne soit encore rendue ou que les ayants droit ne fassent encore leur deuil depuis plus deux décennies. Si l’on doit encore parler un peu de justice dans ce pays comment  cautionner que les braves femmes de Thiambènes à 15 kilomètres de Rosso puissent être arbitrairement  et sauvagement emprisonnées  et que la dame au « col blanc » sans pagne , sous la protection du pouvoir du général Aziz se pavane et se vante avec   un  acte de propriété  falsifié qui devait la conduire en prison dans un état de droit qui ne serait pas la Mauritanie. Et  Pourquoi, l’Imam, de la mosquée de Thiambène, son muezzin et son chef de village sont encore en prison pour leur soutien à la vérité et à la justice, pendant que les autorités cherchent partout des divisions entre ces  vaillants militants des causes nobles pour asseoir  leur hégémonie à travers leurs  sbires  et laudateurs sur les populations de la vallée. Nous allons ,malgré  notre satisfaction de la libération de Djiby  Sow ,garder le cap de l’unité,  et du refus de faire croire qu’il s’est désolidarisé  de ces codétenus, slogan que les  tenants du pouvoir tiennent pour monter les uns contre les autres et créer une  autre injustice sur l’injustice déjà ,de libérer un  et  laisser les autres malades  à Aleg ,cohabitant avec les cafards , les maladies et dans des conditions d’hygiène incroyables selon des sources pénitentiaires dont je garderai l’anonymat .

Ni la politique de diviser pour mieux régner, ni le calcul de la libération de l’un en laissant les autres ne pourra détériorer  ou infléchir la détermination de  nos vaillants militants qui ont juré de donner leur sang aux démunis et au peuple Mauritanien. Reconnaissons que libérer un prisonnier et en laisser deux autres, pourtant souffrant des mêmes maux est un beau calcul du pouvoir mais  regardons ou se situe  la justice dans ce pays ? Est-ce en emprisonnant Biram Ould Dah Ould Abeid, Djiby Sow ,Brahim Ould Bilal et les habitants de Thiambène on a validé l’intérêt de cette  caravane contre les expropriations de terre ou non ? Je pense que le pouvoir cherche une porte de sortie face à sa pirouette  et son mensonge autour de cette arrestation arbitraire, offrant  le alors  une fenêtre de sortie mais pour cela libérez d’abord  ces détenus d’opinions sans condition , sans quoi toutes les manœuvres dilatoires et autres formes de démagogie à l’ancienne seront vouer à l’échec. Djiby, Biram et Brahim sont désormais indissociables, vous pouvez encore jouer mais vous allez perdre et vos agissements et méthodes contribuent à cimenter ces rapports et cet élan  national et international de solidarité.

Sidi Ould Baye  Patriote Incontestable