Quand l’ignorance fait loi

Coronavirus : IRA-Mauritanie soutient l'effort des pouvoirs publics et  suspend sa communication militanteDès qu’un édile est malmené et de surcroît dans l’hémicycle, la démocratie en
pâtit. Du jamais vu ! Ainsi, le 24 janvier après 17heures, la députée Mariem
Mint Cheikh est expulsée, manu militari, de l’Assemblée nationale. Des vigiles
zélés, sous les ordres du président de la chambre, le tout-puissant général
Ould Meguett, l’ont sortie par la contrainte.

On le savait et s’y attendait : Les interventions récurrentes de Mariem
Mint Cheikh dérangent le meneur du Parlement. En effet, la référence
régulière à son passé de génocidaire et de bourreau de ses frères d’armes
pendant les années de braises constitue une gêne insupportable dont le
président de l’Assemblée nationale ne parvient à se défaire, l’empêchant,
alors, de sacrifier, à l’oubli, cette page sombre de notre histoire.

Pire, la violence manifeste que caractérise l’atteinte à l’intégrité physique
d’une femme, du fait des hommes, n’est acceptable en Islam, ni selon les
rudiments de la démocratie.

Face au dévoiement des institutions ici constaté, la mouvance abolitionniste,
dans la diversité, apporte son soutien indéfectible à l’honorable, Mariem Mint
Cheikh et proteste, avec énergie, contre l’outrage et la brutalité qui tendent à
se banaliser aux dépens des élus et du mandat législatif. L’exercice même de
la mission s’en trouve compromis.




Nouakchott, le 25/01/2024
Source : Senalioune