Déclaration sur les arrestations et violences contre les militants des droits Humains en Mauritanie

Déclaration sur les arrestations et violences contre les militants des droits Humains en Mauritanie Au moment ou la Mauritanie vit à l’instar du monde entier, la terrible propagation d’un virus méconnu du monde scientifique, un virus qui a écroulé les plus grandes puissances du monde avec toute leur économie et système social et de solidarité pourtant bien structurés, nous voila malheureusement chez nous en Mauritanie,

assister à une double peine, celle du virus invisible qui confine, ronge, affame et tue, et celle d’un pouvoir autocratique qui réprime énergiquement et emprisonne sans insouciance les militants pacifiques de l’IRA qui réclamaient ce 20 Avril 2020, la libération immédiate et sans condition de Meriem Mint Cheikh, une blogueuse victime de sa liberté d’expression, pourtant garantie par la constitution Mauritanienne, et d’autres qui se battent pour une vie décente et égalitaire.

La coordination des Anciens Militaires Mauritaniens en Exil (CAMME) dénonce avec véhémence, l’arrestation, arbitraire de Mariem mint Cheikh ce 13 Avril 2020 à Zouérate sous le prétexte d’une pseudo loi concoctée dans le but de museler, l’opposition politique et les militants chevronnés des Droits Humains dont les voix et les notoriétés deviennent gênantes pour le pouvoir aristocratique de Nouakchott.

Par la même occasion à travers une manifestation pacifique de l’IRA Mauritanie ce 20 Avril 2020 à Nouakchott, demandant la libération de Madame Mint Cheikh, la police politique du Général Mohamed Ould Ghazwani a procédé à une répression aveugle des manifestants désarmés et notre camarade, un compagnon d’arme, innocent l’ex sergent Sall Abdallahi, terrifié par l’ampleur des tortures sur les manifestants, avait sans calcul, grâce à son téléphone filmé la scène, il fut immédiatement embarqué par la police, son téléphone confisqué et il fut agressé par l’inspecteur de police et ses agents sans avoir le temps d’une écoute ou d’une brève explication sur ce scénario auquel il a assisté.

Au vu des conditions terribles que vivent actuellement les populations, la CAMME appelle rapidement les autorités Mauritaniennes à la retenue, au calme et aux respects des Mauritaniens justifié encore une fois de plus par l’arrivée imminente du Ramadan.

Elle exige la libération immédiate et sans condition d’une mère de famille victime d’une machination politique et d’un traitement inéquitable à travers une loi dont l’orientation et l’usage ne trompent pas le monde entier y compris l’ONU.

La CAMME constate avec regret et amertume, les fractures de l’ex Sergent Sall Abdallahi, elle considère le pouvoir responsable de ces actes ignobles de tortures et de leurs futures conséquences physiques et psychologiques sur le camarade Sall, actuellement en soins intensifs par ses moyens.

La CAMME prend à témoins toutes les chancelleries accréditées à Nouakchott, les partis politiques et toutes les Organisations nationales et internationales des Droits de l’Homme de l’intérieur et de l’ extérieur et toutes les personnes physiques ou morales et les demandent d’user de leurs influences et capacités mobilisatrices nationales ou internationales, afin que cessent toutes ces souffrances dans une période mondialement préoccupante ou les nations les plus nanties et plus organisées peinent et abdiquent devant l’inconnu et l’ avenir du monde.

Notre pays la Mauritanie ne pourrait se payer le luxe d’un marasme social et économique dans un climat aussi délétère et imprévisible.

À bons entendeurs, salut
Pour la Coordination des Anciens Militaires Mauritaniens en Exil.
Le Président.
Dia Cheikh Tidiane
mail camme2006@yahoo.fr