Daghvec/Boghé : Les paysans de la coopérative Tejemouh crient à la manipulation et l’injustice

Daghvec/Boghé : Les paysans de la coopérative Tejemouh crient à la manipulation et l’injusticeRéunis massivement le 14 février au domicile de Maouloud O Mokhtar, prés de la mosquée du village situé à 6 kilomètres de Boghé, des adultes et vieux majoritairement par la voix de Mohamed M’Bareck Sneîba, président de la coopérative a dénoncé vigoureusement l’attitude des autorités locales et du délégué régional du ministère de l’agriculture tendant selon lui à contraindre la communauté paysanne de Daghvec à accepter de céder des parcelles de terrain dans leur domaine agricole dénommé Téjemouh à de (vrai-faux) paysans venus de nulle part selon eux.

Autour du Hakem et du délégué selon eux toujours, il y’avait des représentants des soit disant rapatriés du Sénégal en 1989 (des éléments de la tribu Oulad Ahmed de Cheggar) essentiellement ainsi que ceux de la communauté de Daghvec représentés par Isselmou O Abeîd chef du village.

Face à l’insistance du Hakem, ils ont catégoriquement refusé d’accéder à la requête formulé par ce dernier à leur égard. A cette époque là (1989) poursuit Mohamed M’Bareck Sneîba, les autorités avaient fait venir des éléments issus de cette tribu cité ci-haut et présentés comme des rapatriés du Sénégal, auxquels, ils ont attribué de force à en croire les villageois des lopins de terres.

Avant que ces paysans ne disparaissent dans la nature juste après une première campagne rizicole martèle Mohamed M’Bareck. Il n’a jamais été de notre volonté d’attribuer des parcelles de terres à ces individus s’écrie l’un des notables. Ils ne dépassaient pas une douzaine selon Isselmou O Abeîd chef du village de Daghvec.

C’était dans le périmètre nommé Quods I. Quelques années plus tard, en 1998, les paysans de Daghvec qui exploitaient ce périmètre rizicole se sont reconstitués ensemble dans une autre structure paysanne dénommée Tejemouh, fondée par 56 adhérents et au sein de laquelle, ne figure aucune des personnes dites rapatriés.

La coopérative Tejemouh porte le numéro d’agrément 545 en date du 24 Août 1998 et est enregistré suivant le N° 223 avec une superficie aménagée de 27, 3 hectares au registre foncier du bureau des affaires foncières (BAF).

Avec croquis à la même date. Les douze membres de la tribu des Oulad Ahmed (Brakna) et Oulad Ebyeri (Trarza) sont exclus de facto de cette nouvelle entité rebaptisée Tejemouh.

Avec l’arrivé massive des bailleurs de fonds qui financent des projets de réhabilitation de périmètres agricoles tels que PARIIS, les soit disant paysans occasionnels aiguisent leurs appétits et se rapprochent du terrain.

Selon une source locale qui préfère garder l’anonymat, ces soit disant rapatriés possédaient bien un agrément au crédit agricole mais qui reste aujourd’hui introuvable. La coopérative EL Quods I trainait même une dette auprès de l’Uncacem qui sera effacée plus tard par les pouvoirs publics sous le règne de Mohamed O Abdel Aziz poursuit cette source.

Certains membres imposés ou pas (selon) d’El Quods I ne semblaient être intéressés que par l’argent car aucun d’entre eux ne conserve une copie de l’agrément dont ils sont à la recherche ces temps-ci à Boghé.

Le terrain de Tejemouh situé prés de Colongal Thila (apparentant aux villageois de Thidé) s’étend à perte de vue. Quelques traces d’aménagement, cependant, y sont visibles. Nous sommes une population pauvre et paisible, nous demandons la paix à défaut de la justice lance Abdel Wahab, un ex-soldat.

Les sieurs Bah O Abeîd El Barke et Ould Khlil doivent faire attention menace l’ex-soldat et ancien immigré en Libye. Il alerte les forces vives de la nation et qui sont soucieuses de l’intérêt de la Mauritanie et de la paix sociale afin qu’elles ne soient pas surprises du déclenchement de violences à Daghvec, si ; dit-il ces vrai-faux paysans persistent dans leur démarches.

Nous restons ouverts à relayer et publier le point de vue des autres membres d’El Ghouds I que nous n’avons réussi à joindre malgré les efforts déployés dans ce sens.

Daouda AK DIOP

Source : Journal Le Terroir (Mauritanie)