Expulsion de Jean-Marc Pelenc : ses amis répondent au « tissu de mensonges » véhiculés sur sa personne

Expulsion de Jean-Marc Pelenc : ses amis répondent au Ne pas s’arrêter en mi-chemin, c’est le message délivré ce mercredi 15 Janvier, par Bruno Canevinc, secrétaire général d’IRA-France Mauritanie, lors d’une rencontre à Nouakchott avec les médias, après l’expulsion de Jean-Marc Pelenc vendredi dernier.

« Ce voyage, grandement entaché par l’absence de notre président, Jean-Marc Pelenc qui a été refoulé sitôt arrivé en Mauritanie, une fois les formalités remplies de façon satisfaisante, mais selon son souhait et le nôtre, nous ne tenons pas non plus à ce que cette erreur malheureuse gêne non plus tout le travail de notre mission puisque nous avons beaucoup de choses à faire. Bien évidemment, nous les faisons, nous avons commencé », a expliqué M. Canevinc.

D’ores et déjà, la délégation d’IRA-France-Mauritanie, composée de Catherine Poivr d’Arvir et Marie Pelenc, toutes deux présentes lors de cette conférence de presse, a rencontré le président de la CNDH, Me Bouhoubeyni, le député Tawassoul Sadani Kheytour, Me Ould Hindi, Bâtonnier de l’ordre national des avocats, des victimes de l’esclavage, des associations de défense des droits de l’Homme, des rescapés, des veuves.

« Notre mission se déroule dans de bonnes conditions », a précisé Bruno Canevinc, avant de livrer son état des lieux de la situation des droits de l’Homme en Mauritanie.

« Nous ne le cachons pas, le travail est énorme, puisque la situation d’une bonne partie de la population mauritanienne est particulièrement préoccupante mais nous saluons cette volonté d’ouverture nouvelle du pouvoir Mauritanien. En tant que défenseurs des droits de l’Homme, notre volonté est forte d’accompagner cette volonté de jouer le jeu d’une plus grande prise en compte des droits humains dans la politique mauritanienne », a-t-il ajouté.

Pour Bruno Canevinc, s’il y’a une volonté du Gouvernement d’améliorer la situation des droits humains, sur la question de l’esclavage, il y’a énormément à faire, avant d’indiquer que « […] Oui, les mauritaniens que nous rencontrons sont prêts pour un fonctionnement plus démocratique. Les années qui ont précédé, qui ne l’auront pas permis, d’avoir une véritable vie démocratique, sont derrière nous. »

Plusieurs rendez-vous sont encore au programme de la délégation d’IRA-France-Mauritanie qui devra rencontrer des ambassadeurs occidentaux et des ministres mauritaniens.

– « Tissu de mensonges » –

Commentant un article écrit par nos confrères du site arabophone El-wiam, traduit et repris par le site francophone Adrar.Info, s’attaquant à Jean-Marc Pelenc, Bruno Canevinc l’a jugé « scandaleux et diffamatoire », estimant qu’il « met gravement en cause notre président Jean-Marc Pelenc, à travers un tissu de mensonges ».

M. Canevinc a tenu à battre en brèche ce « tissu de mensonges » derrière lequel se cachent « des personnes malintentionnées [qui] cherchent à déstabiliser des associations de défense des droits humains en les soupçonnant d’être manipulés par l’étranger ».

« La première attaque contre notre ami Jean-Marie Pelenc concerne le fait qu’il serait propriétaire pour 15% du magazine Charlie Hebdo. C’est un mensonge total. Jean-Marc Pelenc n’a absolument aucun lien avec Charlie Hebdo. Il n’y est même pas abonné, a affirmé Bruno Canevinc. Le deuxième point auquel un certain nombre membre de l’élite mauritanienne nous ont malheureusement habitués, c’est évidemment la question antisémite. M. Pelenc est donc soupçonné, accusé…on nous dit qu’il est Juif. Là, encore, c’est une erreur grossière. La famille de Jean-Marie Pelenc et de son épouse ne comprend pas de juifs parmi ses membres. Mais, par ailleurs, soyons bien conscients, que s’il était juif, il mériterait pour nous, le même respect et il occuperait la même place dans notre association. Un troisième point sur lequel notre association, à travers Jean-Marc Pelenc, a été interpellé, c’était la question de l’ONG. On sait très bien qu’à travers le soupçon d’origine juive de M. Pelenc, il y’a derrière toujours le fantasme de gens qui auraient beaucoup d’argent et qui donc financeraient le mouvement anti-esclavagiste en Mauritanie, il n’en est absolument rien. Notre ONG est une petite ONG. Nous n’avons pas de milliardaires dans notre association qui nous soutiennent ni même qui nous fassent des dons. Par contre, nous serions heureux d’en trouver ».

M. Canevinc a rappelé qu’ils étaient des amis de la Mauritanie. « C’est un pays que nous aimons. Nous ne sommes pas là pour critiquer la Mauritanie. Nous sommes là pour prendre acte de la situation des droits humains dans ce pays et rencontrer les autorités et les partenaires pour pouvoir faire des propositions, pour que cette situation avance comme dans n’importe quel autre pays du monde d’ailleurs », a-t-il expliqué.

Lors de cette conférence de presse, Bruno Canevinc a fustigé « les fantasmes de ceux qui cherchent à nuire Biram Dah ABEID et son organisation » et « les amalgames qui cherchent à apporter la confusion qu’une meilleure compréhension de la situation ».

Texte : par Babacar Baye NDIAYE

Source : Rédaction de Cridem