Processus électoral en Mauritanie : déconstruction d’une duperie
Mémorandum de l’Initiative de résurgence abolitionniste (Ira) et du Parti pour la Refondation et une action globale (Rag), Nouakchott, le 15 décembre 2022 à l’endroit de la mission des Nations-Unies d’information sur le processus électoral en Mauritanie
Depuis 1992, le processus électoral est géré de façon unilatérale, aux plans politique et administratif. A l’avantage du système de domination ethnique et de naissance, il ne favorise ni la justice ni l’équité et tend plutôt, à exclure, de la compétition, les candidats d’une majorité objective des Mauritaniens.
Passions d’enfance : Avant de tout oublier (5) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)
« Les esclaves des esclaves »
On compte surtout des familles d’esclaves appartenant souvent à des familles relativement aisées de la collectivité. Les familles d’affranchis, anciens esclaves, qui réussissent à se hisser à un certain niveau de considération, pour ne pas dire de noblesse, souvent à l’aide de l’acquisition d’une certaine richesse, se permettent d’acheter des esclaves en vue de les aider dans les activités courantes, notamment l’élevage et l’agriculture. Non loin de nous, le cas d’Ahmed Ould Djowdja en est l’illustration. De son vivant, Ahmed Ould Djowdha, le père de l’ex-ministre, feu Mohamed Lemine O Ahmed, peut être considéré comme étant le plus grand propriétaire de bovins dans la zone de Rkiz. Comme conséquence directe de cette situation, Ahmed Ould Djowdja procéda à l’achat de nombreux esclaves. Lire la suite
Aziz accueilli à Nouadhibou : INSAF perd-il le Nord ?
Que réserve le système social aux femmes mauritaniennes ?
Mauritanie : les étudiants dénoncent la « dégradation » des services universitaires
[Réédition] Le rôle de la femme esclave dans la société maure
Le rôle de la femme esclave dans la société maure [1]
Travaux domestiques
Dans les zones rurales, la femme esclave s’adonne aux travaux suivants :
– Elle cherche le bois de cuisine, prépare les repas, fait du Méchoui et du thé.
– Elle puise l’eau aux puits, dans les lacs, marigots…
– Elle se charge de l’abreuvage et du gardiennage des animaux.
– Elle trait les brebis, les chèvres et les chamelles.
La sédentarisation des Maures a permis une transposition des pratiques esclavagistes des zones rurales aux villes. Le Maure des zones rurales est le même que le Maure de la ville : paresseux, imbus de sa personne et détestant tout travail manuel.
L’esclave en ville devient chauffeur, mécanicien, maçon, vendeur dans des boutiques, charretier, vendeur d’eau, etc. au profit de son maître. La ville n’apporte aucun changement à la vie de l’esclave. Elle transforme certaines de ses tâches mais ne modifie pas leur dureté. Lire la suite
Hommage aux victimes oubliées de l’épuration ethnique en Mauritanie (1986-1991) : les pasteurs pulaarophones du Guidimakha
A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, Ira-M réitère son engagement contre l’oubli et l’impunité. Par-delà les rassemblements annuels d’hommage à la communauté des disparus, suppliciés et déportés, dans les localités martyres de Azlat, Jreïda, Inal, Sorimalé et Wothie, nous rouvrons, cette année, la page des massacres commis, au Guidimakha, contre des paysans et éleveurs, tous locuteurs du Pulaar. A mesure que le temps passe, de nouveaux allégations affluent et confirment l’implication des forces de sécurité et des milices, sous l’égide d’une administration territoriale dont la chaîne de commandement reste à l’abri de la moindre poursuite en justice. Parce que la peur s’estompe, le désir d’équité ressurgit, reprend de sa vigueur ; le sel de la mémoire et la fatalité de la réparation constituent, en l’occurrence, le vecteur inépuisable de notre détermination à contrecarrer la « loi d’amnistie », du 14 juin 1993. Mokhtar Diallo, présent à la cérémonie de du 10 décembre 2022, se souvient et témoigne. Lire la suite
Nouakchott : des membres de la société civile exigent le rétablissement de l’étudiant Habib Ethmane dans ses droits
La conférence de presse tenue, mardi, dans les locaux du FONADH est relative à l’affaire de l’étudiant, Habib Ethmane, admis au baccalauréat série Sciences naturelles avec une moyenne générale de 16, 75 / 20 lors de la première session du baccalauréat juin 2022.
« Cet étudiant est autorisé à poursuivre ses études à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, avec sa moyenne d’orientation de 17 /20, avec un classement de 8e, mais, il s’est vu refusé son droit d’obtenir une bourse pour étudier la médecine générale, à UCAD de Dakar, et le Ministère de dire qu’il a un problème d’âge », relatent les conférenciers. Lire la suite
Passions d’enfance : Avant de tout oublier (4) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)
Une périlleuse aventure
Meyloud était loin, lorsque son fils, Sid et moi, nous avons failli disparaître pour de bon dans les eaux du fleuve Sénégal. C’était en 1970. J’étais élève au lycée de Rosso. Mon ami Sid avait l’habitude de me rendre visite quand il était de passage à Rosso. Une fois on est allé nous promener au bord du fleuve. C’était un après-midi. Nous avions dépassé le débarcadère du bac, jusqu’au quai, à la corniche, réservé au débarquement des marchandises en provenance de Dakar. Rosso était menacé par une nouvelle inondation. La dernière grande inondation datait de 1951. Sur le quai on peut boire à la main l’eau du fleuve. Lire la suite