Interview du Calame avec Madame Mehla Mint Ahmed, Présidente de l’Observatoire national des droits des femmes et des filles (ONDFF)

Le Calame : Vous êtes à la tête de l’ONDFF, créé, il y a 2 ans. Pouvez-vous nous dire les raisons qui ont présidé à la création de cet organisme ? Quelle est sa mission principale ?

Madame Mehla Mint Ahmed : Tout d’abord, je remercie le journal Le Calame pour l’intérêt qu’il porte à l’ONDFF, et notamment aux questions liées aux Droits des Femmes en général, et particulièrement à la violence à l’égard des femmes et des filles.

L’ONDFF a été créé par décret numéro 140 du 3/11/2020 après plus de 10 ans de tracasseries et tergiversations en tout genre, entre le gouvernement et les partenaires au développement, en vue de créer cette institution spécifiquement dédiée à la défense et à la promotion des Droits des femmes et des filles.

Cette institution était fortement attendue et souhaitée par toutes les Femmes, compte tenu du retard important de notre pays en matière d’équité, d’égalité entre les hommes et les femmes, d’autonomisation, de participation politique des femmes… , dans une  société patriarcale, sans réglementation particulière en la matière, marquée par la quasi impunité des auteurs de crimes de violences à l’égard des femmes et des filles. Lire la suite

C’est ainsi qu’on dilapide l’argent public/Par Mohamed El Mounir

Une grande part du budget de l’Etat est dilapidée, au-delà de la surfacturation et des marchés de gré à gré, dans les missions pour assister à des réunions à l’étranger. Ces missions sont financées par le budget des « dépenses communes », dont le montant a augmenté de manière significative, ces dernières années. Géré par le secrétariat général du gouvernement, ce chapitre budgétaire sert à couvrir des dépenses de prestige, tels que les voyages officiels de cols blancs et autres cadres supérieurs de l’Etat, qui arrivent ainsi à «gagner », de manière discrète, l’équivalent d’un an de salaire pour financer ces escapades à des fins de villégiature et de shopping. Lire la suite

Meurtre de Lamine Mangane à Maghama : 11 ans après, la famille attend toujours la justice

Au cours d’une manifestation de jeunes de Maghama, le 27 septembre 2011, au sud-est de la Mauritanie contre un recensement biométrique, considéré comme discriminatoire contre les populations négro-africaines, un jeune du nom de Lamine Mangane, âgé de 16 ans, est fauché par une balle tirée par les forces de l’ordre.

Il y eut également plusieurs blessés. Depuis cette date, nous attendons la justice, rappelle l’un des membres de sa famille Mangane ayant rendu visite au Calame. Lire la suite

[Réédition] L’esclavage politique en Mauritanie

L’esclavage politique peut être défini comme l’utilisation des Esclaves et des Haratine dans le domaine politique.

En Mauritanie, les rapports entre communautés sont au cœur des enjeux politiques.
La constitution mauritanienne ignore la communauté haratine. Elle ne mentionne ni son existence, ni sa langue, ni sa culture. Lire la suite

Passions d’enfance : Avant de tout oublier (6) / Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)

Les anmaras sont en général des esclaves, ou esclaves affranchis, mais jouissant d’une certaine liberté leur permettant de louer leurs services à d’autres. Leur situation quotidienne ne diffère en rien de celle des esclaves servant sous la tente de leurs maîtres. Pour les corvées d’eau et les tâches domestiques, c’est l’affaire de la très aimable, jeune servante Jabhalla. En 1968, le père Elmoctar me demanda de faire le déplacement à la Chamama où résident les demi-maîtres de Jabhalla pour la ramener chez nous afin d’effectuer le trimestre programmé pour nous.
Quelques années auparavant, j’avais accepté la même commission. Cette fois-ci, j’ai refusé, déclarant clairement que je ne reconnais plus son statut d’esclave. Lire la suite

SEM Gwilym Jones : « l’Occident a une image qui ne reflète pas la vérité sur la situation de l’esclavage en Mauritanie »

L’ambassadeur, délégué de l’Union Européenne en Mauritanie a estimé mercredi, à l’occasion d’une caravane de mobilisation contre l’esclavage, à Riyad (Nouakchott) organisée par la Commission nationale des droits de l’Homme que « l’Occident a une image qui ne reflète pas la vérité sur la situation de l’esclavage en Mauritanie ». Lire la suite

Tagant – Caravane de sensibilisation sur les violences contre les filles et les femmes

Lundi 19 décembre s’est tenu dans les locaux de la coordination régionale du Masef de Tidjikja, un atelier financé par l’Unicef portant sur les violences contre les filles et les femmes.

Organisé par le Ministère de l’Action Sociale de l’Enfance et de la Famille, cette rencontre, supervisée par Mr Bekaye Ba chef de service Programmation de la cellule MGF du Masef , a regroupé les coopératives féminines de Tidjikja et de Moudjeria , les lyciennes de Tidjika et de Moudjeria et les chefs de services régionaux de la santé, l’éducation et de la Justice. Lire la suite

Mauritanie : Un parlementaire islamiste ose l’apologie de l’esclavage – Note d’alerte

Communiqué de presse IRA-France le 9 mars 2020: “Mais où allez-vous, Aminetou Mint ElLe 18 décembre 2022, à la faveur d’un audio en partage sur les réseaux sociaux, le député Elkotob ould Emmat, du parti islamiste Tawassoul, réplique à certains de ses camarades, en l’occurrence Mohamed Jemil ould Mansour et Mohameden ould Mohamed Ghoulam, tous deux partisans d’une lecture progressiste de la Charia. Lire la suite

[Réédition] Le catalogue des exclusions des Haratine

Extrait de la thèse « L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application », Mohamed Yahya Ould Ciré

2) Le catalogue des exclusions des Haratine

Les Haratine dans leurs rapports avec les Maures font l’objet  de diverses exclusions. Nous en retiendrons certaines qui nous paraissent être les plus significatives. Lire la suite