III – Les esclaves et anciens esclaves de Mauritanie (Harratines); Des chaînes de l’esclavage aux chaines de l’exclusion et de la marginalisation durant la période post-indépendance : Etat des lieux aujourd’hui
D’emblée, rappelons, que lors de la Conférence de Durban en 2001 en Afrique du Sud, organisée sous l’égide des nations-unies, la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, les nations présentes ont déclaré :


Biram Dah Abeid, militant abolitionniste et candidat à la présidentielle en Mauritanie, dénonce l’emprisonnement de 13 militants de son ONG.
Cet article est les résultats des enquêtes de terrain par observation, entretien et vécu. Il traite la question de l’esclavage en Mauritanie particulièrement chez les Soninkés dans la région du Guidimakha. Le Guidimakha, 10ème région de la Mauritanie, est constitué de soninkés, peulhs et maures.
Personne sans doute ne pouvait s’attendre à ce que le parquet fasse son autocritique et admette avec humilité que l’invraisemblable verdict prononcé contre les 15 militants présumés de IRA n’était ni juste, ni équitable et avait mis tous les codes juridiques et moraux, sens dessus dessous.
Une précision d’abord: cette analyse politico-stratégique sort des sentiers battus de la querelle idéologique et communautaire. Elle n’aborde pas la question d’IRA (Initiative pour la Résurgence d’un mouvement Abolitionniste en Mauritanie) sous l’angle de l’affirmation (ou de la négation) du phénomène de l’esclavage mais cherche à montrer comment Biram et son organisation ont servi le pouvoir.
En entamant la conférence de presse qu’il animait dans les locaux du FONADH, jeudi 18 août 2016, le collectif des avocats de défense des détenus d’IRA s’attendait certes à des condamnations, mais pas de cette ampleur. La composante négro-africaine d’IRA, en l’occurrence Diop Amadou Tijane, Moussa Birame et Abdalla Sow ont écopé des plus lourdes peines, 15 ans de prison fermes.
L’ « affaire des émeutes du Ksar » intervenues le 29 juin dernier et dont le verdict est tombé, le 18 Août 2016 continue à défrayer la chronique.
Il n’est pas bon d’être défenseur des droits de l’homme en Mauritanie. Il est encore plus dangereux d’être un défenseur des droits de l’homme antiesclavagiste. C’est le crime le plus élevé en Mauritanie. Pire que l’assassinat en série et à l’atteinte à la sûreté de l’Etat. Appartenir à une organisation comme IRA qui lutte contre l’esclavage,