En Mauritanie l’esclavage existe encore. Au prix de sa liberté, et de sa vie, Biram Dah Abeid lutte sans relâche contre cette pratique. Il se confie à Thierry Lyonnet.
Quand on évoque l’esclavage, on s’imagine souvent qu’il s’agit d’une page sombre de l’histoire rattachée à la Rome antique. Bref, que tout cela n’est qu’un lointaine passé. Pourtant, des hommes et des femmes sont encore aujourd’hui réduits à l’esclavage. Et le pays qui en compte le plus est la Mauritanie.

Les otages abolitionnistes de l’ONG IRA-Mauritanie, les plus durement torturés lors du dernier rapt de militants des droits humains, sont ceux qui croupissent, qui sont maintenus encore contre vents et marrées (….) en prison sans raison évidente à part cette crainte de les voir témoigner devant les institutions internationales sur l’horreur, la cruauté des tortures qu’ils ont subi dans les locaux de la police et ces forces sécuritaires obscures sous les ordres de leurs supérieurs (….).
A Zouerate (700 Km au nord de Nouakchott), le 18 novembre 2016, la Cour d’appel de Nouadhibou a rendu son verdict suite au procès des treize militants d’IRA – Mauritanie. Cependant, les peines qu’elle a prononcées ne reflétaient guère les débats contradictoires qui ont eu lieu durant le procès.
Si les chiffres étayant une détestable survivance du passé font défaut, les discriminations que subissent les populations négro-africaines sont une réalité tangible.La Mauritanie est-elle le pays le plus archaïque du monde avec des centaines de milliers d’esclaves ? Le colloque organisé le 18 octobre à l’Assemblée nationale française par le député socialiste François Loncle n’a pas apporté de de réponse claire.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé la baisse des taxes sur les visas pour favoriser la reprise du tourisme, toujours compromise par les recommandations faites aux voyageurs d’éviter les zones concernées.



