Les années suivant notre indépendance nationale se partagèrent entre plusieurs années de stabilité et prospérité, suivies d’une crise économique et sociale dont divers régimes militaires ne purent venir à bout. Il fallut aller à un changement, favorisé par l’évolution de l’environnement international qui exigeait la fondation d’un État de droit, l’instauration des principes de bonne gouvernance et le respect des droits de l’Homme. Mal préparé à relever un tel défi, notre pays s’engouffra dans l’aventure démocratique et s’y singularisa très tôt par la multiplication de crises politiques cycliques.
En effet, chaque fois que des progrès significatifs sont enregistrés, leurs effets sont presque aussitôt annulés par une ou plusieurs de telles crises. Cette situation est due à la multiplicité des acteurs du jeu politique, des intérêts divergents, de l’immaturité desdits acteurs, de la méconnaissance de la notion d’intérêt national, des intrigues politiciennes et le recours à des discours de haine pour régler nos contradictions politiques et les ingérences étrangères. En définitive, ce fut cette incapacité à construire une société véritablement démocratique qui prit d’abord la forme de plusieurs coups d’État, puis d’une stabilité politique depuis 2005. Lire la suite