Une mission du ministère de la Justice s’est rendue vendredi à Aleg, chef-lieu du Brakna, pour superviser le lancement d’une campagne de formation et de sensibilisation sur les lois pénalisant l’esclavage, la traite des personnes, le trafic illicite de migrants et le travail des enfants.
La campagne a commencé par l’organisation d’une session de formation à l’intention des juges, des responsables et des autorités chargées de l’application des lois en service dans la Wilaya du Brakna.
La session comprend une présentation sur le droit pénal punissant la traite des personnes et du travail dangereux et interdit des enfants, présentée par le directeur de la Coopération inter – judiciaires, le juge Hussein Cheikh Kabadi. S’exprimant sur la loi 2020-017 relative à la prévention et à la répression de la traite des personnes et à la protection des victimes, le directeur de la Coopération et de la Coopération inter – judiciaires a indiqué que cette loi se compose de 75 articles répartis en six chapitres. Elle vise à définir l’organisation des dispositions pénales, les mesures d’appui et de protection des victimes, les mécanismes de prévention, la coopération et le partenariat aux niveaux national et international, pour éviter les conflits de textes juridiques.
La campagne de formation et de sensibilisation s’adresse à tous les tribunaux, universités, instituts et écoles de formation professionnelle, tout en cherchant à atteindre un certain nombre d’objectifs. Parmi ces objectifs : le partage de textes criminalisant et punissant l’esclavage, la traite des êtres humains, le trafic illicite de migrants, le travail des enfants, l’adaptation exacte des faits pertinents, la prise des mesures nécessaires pour poursuivre les auteurs de ces crimes et protéger les victimes, tout en attirant l’attention de l’opinion publique sur la gravité de ces actes. Elle vise également, à mener des recherches et des enquêtes dans ce domaine, en montrant l’exhaustivité et la cohérence de ces faits, en plus de l’étendue de leur impact sur les droits de l’Homme et sa dignité, en répondant aux signalements et en activant la lutte contre la négligence et, l’indemnisation équitable des victimes, l’uniformisation du traitement judiciaire et la diffusion des meilleures pratiques.
Le 20 février 2024
Source : Horizons