Les gouvernements de plusieurs pays méditerranéens se sont engagés vendredi à coopérer dans leur lutte commune contre le trafic d’êtres humains.
Cet engagement a été pris lors de la 15e réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5 + 5 de la Méditerranée occidentale, qui a eu lieu à Malte les 17 et 18 janvier.
La déclaration adoptée lors de la réunion, intitulée « Travailler ensemble : un avenir durable pour la Méditerranée occidentale », repose sur trois grands thèmes généraux : le développement durable, la jeunesse, et la migration et la mobilité.
Les ministres ont procédé à un échange de vues sur les défis rencontrés en Méditerranée, ainsi que sur leurs préoccupations mutuelles concernant la situation en Libye.
Le ministre maltais des Affaires étrangères, Carmelo Abela, qui a coprésidé la réunion, a déclaré que la solution devrait également inclure les attitudes des gens à l’égard de la migration, pour répondre aux discours qui considèrent les migrants comme une menace ou une source de peur, afin que des politiques migratoires puissent ensuite être élaborées en se basant sur des faits.
S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée à la fin de la réunion, M. Abela a précisé qu’il avait été convenu que les défis à relever étaient multiples et que l’amélioration de la situation en Afrique du Nord était essentielle pour faire face à la migration.
« La Méditerranée reste au cœur de notre dossier des relations extérieures, avec l’objectif global de ramener la paix, la stabilité et une croissance durable dans la région », a souligné M. Abela.
De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, qui était également co-président de la réunion, a insisté sur la nécessité de disposer de sources de revenus alternatives pour tenir les gens à l’écart du trafic d’êtres humains. De telles solutions, a-t-il déclaré, pourraient grandement contribuer à la lutte contre la traite humaine dans la région.
Les participants à la réunion étaient les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, de France, d’Italie, de Libye, de Malte, de Mauritanie, du Maroc, du Portugal, d’Espagne et de Tunisie.
Mogherini, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Taieb Baccouche, secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Elisabeth Guigou, présidente de la Fondation Anna Lindh (ALF), Nasser Kamel, secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), et Pedro Roque, président de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée, étaient également présents en tant que partenaires.
Source : Xinhuanet (Chine)