Dans le cadre de cette coopération, une délégation chinoise conduite par le conseiller d’Etat et ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi séjourne à Ouagadougou du 4 au 5 janvier 2019 pour une visite de travail et d’amitié. C’est la première fois qu’un ministre des Affaires étrangères chinois effectue une visite «officielle» au Burkina.
En rappel, le 26 mai dernier, Ouagadougou avait rétabli ses relations avec la République populaire de Chine, au détriment de Taïwan avec lequel le Burkina entretenait une coopération privilégiée depuis 1994. Au cours de sa visite, Wang Yi s’est entretenu avec son homologue burkinabè, Alpha Barry et le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré dans la soirée du 5 janvier au palais de Kosyam.
Cette visite que Wang Yi qualifiée de «très importante», a permis à Pékin et Ouagadougou de faire le bilan à mi-parcours et de revisiter les grandes lignes de cette coopération. En 7 mois, le bilan est satisfaisant. En effet en septembre dernier, le président du Faso a effectué une visite officielle en Chine et a participé pour la première fois, au sommet de Beijing, le forum sur la coopération Sino-africaine. Les deux chefs d’Etat ont dégagé d’importants consensus sur le développement des relations bilatérales. Dans ce cadre, un accord-cadre de coopération globale 2018-2020 a été donc signé entre les deux parties.
«Pékin, un partenaire fiable du Burkina»
Ainsi, une mission d’experts en agriculture, en formation professionnelle et une équipe médicale de la Chine ont commencé a travaillé au Burkina et des grands projets tels que les travaux de l’hôpital de Bobo-Dioulasso ont démarré. Le ministre des Affaires étrangères chinois n’est pas venu au pays des Hommes intègres les mains vident. Il est annoncé une aide alimentaire et humanitaire de plus de 5.000 tonnes de riz en provenance de Pékin pour aider le Burkina à lutter contre la pénurie alimentaire. Au département de son homologue burkinabè, le pays de Wang Yi a offert 10 véhicules de type pickups pour soutenir les FDS et une enveloppe de deux millions de Yuan.
«Nous sommes unanimes que la confiance mutuelle est une garantie importante pour nos relations bilatérales. Il faut donc continuer à se donner mutuellement le soutien en ce qui concerne les questions touchant aux intérêts vitaux de part et d’autre pour que cette coopération apporte d’avantage de bénéfice à nos deux parties», a réaffirmé Wang Yi.
L’accord entre le Burkina et la Chine contient différents domaines de coopération qui vont des questions de développement aux questions culturelles. Ainsi, un accord portant sur 1,200 millions de Yuan a été signé dont 400 millions pour les 4 derniers mois de 2018. A côté de cela, il y a 30 millions de Yuan d’appui budgétaire et 50 millions de Yuan dans le domaine de la défense et de la sécurité. Dans le domaine de la formation, des stages et des bourses, Alpha Barry indique que tout se passe très bien. Selon le ministre des Affaires étrangères du Burkina, les anciens étudiants burkinabè à Taïwan ont été recasés en Chine, de nouveaux étudiants sont en formation, des forces de sécurité et de défense burkinabè sont également en stage.
A cela, il faut ajouter le premier Smart city qui a une composante sécuritaire et fibre optique. La phase pilote de ce Smart city est visible selon Alpha Barry, à travers les caméras dans la ville de Ouagadougou. Mais la bonne nouvelle selon le ministre des Affaires étrangères, c’est l’aide de Pékin sur les différents chantiers engagé par le pouvoir de Roch Marc Kaboré. En effet, en attendant la réunion de la commission conjointe des deux pays au mois de mars prochain pour définir les autres aspects de la coopération, la Chine s’engage à appuyer le G5 Sahel avec une enveloppe de 300 millions de Yuan et un appui de 2,5 millions de Dollars au secrétariat permanent du G5 Sahel.
FASOZINE.COM * PAR Abel Azonhande